Cela faisait plusieurs minutes déjà que P.K. Subban discutait avec les journalistes lorsque Hal Gill, assis à ses côtés, s'est levé et s'est dirigé vers Donald Beauchamp: «Dis-lui de mettre fin à tout cela, que j'ai besoin de le voir».

Cinq minutes plus tard, Subban était toujours là.

Le défenseur recrue parlait de son arrivée en séries éliminatoires, le printemps dernier, quand il était débarqué sans aucun effet personnel.

«Maxim Lapierre m'avait amené dans le magasin le plus cher de Pittsburgh pour m'acheter des sous-vêtements», s'est souvenu Subban en riant.

Cette fois-ci, sa valise est bien remplie. Et sa réputation aussi!

Si personne n'attendait vraiment à ce qu'il exerce un impact le printemps dernier, Subban s'amène cette fois-ci à Boston avec une lampe de poursuite braquée sur lui.

«J'ai juste du plaisir à jouer», a lancé Subban, qui refuse d'en faire une affaire personnelle.

«Qui ne voudrait pas être sur cette scène? C'est en séries que des joueurs se sont fait un nom. Je suis seulement heureux de pouvoir y goûter à mon tour.»

Le défenseur de 21 ans a été le joueur le plus puni du Canadien cette saison. Sachant combien son entraîneur frappe sur le clou de la discipline, Subban sait qu'il doit à tout prix corriger cet aspect de son jeu en arrivant en séries.

«Il y a plusieurs aspects de mon jeu sur lesquels j'ai essayé de travailler. J'ai été lancé dans le bain des séries l'an dernier, j'ai appris beaucoup et il m'en reste encore beaucoup à apprendre.

«Ce n'est pas le temps de prendre des paris sur la glace. Il s'agit de prendre les bonnes décisions au bon moment. Si je prenais toujours les bonnes décisions, je serais le meilleur joueur de la ligue. Mais ce n'est pas le cas! Je commets encore des erreurs, ces choses-là vont arriver, mais l'important c'est notre façon de répondre après avoir commis une bévue.»

Quelques instants plus tard, Gill, de l'arrière du vestiaire, a crié «P.K.!».

Subban a compris le message. L'audience était terminée!