À l'aube d'une série intense et émotive au cours de laquelle le moindre commentaire déplacé pourrait enflammer un duel qui le sera déjà pas mal, personne dans le vestiaire du Canadien ne voulait ouvrir son jeu quant au duel le plus favorable qui aurait pu se trouver sur le chemin du Tricolore.

Les Penguins, sans Crosby, auraient-ils été moins dangereux que les Bruins? Les Flyers, avec les blessures et l'incertitude devant le filet, auraient-ils ouvert la porte à une revanche du Canadien, qui aurait pu racheter son élimination en finale de l'Association de l'Est le printemps dernier?

Hal Gill, qui profitait d'un congé samedi, a toutefois révélé que les Capitals l'effrayaient plus que les autres équipes. «Pour se rendre aux grands honneurs, on doit battre toutes les équipes qu'on croise et tous les affrontements seront difficiles. Mais après avoir surpris les Capitals l'an dernier en première ronde et avoir profité du fait qu'ils ne nous ont pas accordé tout le sérieux qu'ils auraient dû, je suis convaincu qu'ils n'auraient pas commis la même erreur cette année», a lancé le vétéran défenseur, qui prendra part à ses neuvièmes séries éliminatoires en carrière, des présences qu'il a couronnées avec une Coupe Stanley soulevée à Pittsburgh en 2009.

Après une première moitié de saison décevante, les Capitals se sont hissés au tout premier rang de l'Association de l'Est en resserrant leur défense une fois en avant au pointage et en comptant sur la tenue solide de ses trois jeunes gardiens: Semyon Varlamov, Michal Neuvirth et Braden Holtby. Ils croiseront les Rangers de New York. Les Flyers de Philadelphie affronteront les Sabres de Buffalo alors que Tampa Bay et Pittsburgh complètent le tableau dans l'Est.

Hal Gill a profité du repos accordé en fin de semaine pour soigner plusieurs petits et moyens bobos qui le minent depuis quelques semaines. Une bonne idée à l'aube d'une série au cours de laquelle il sera très sollicité sur le plan physique. «Je serai prêt», a conclu le grand défenseur avant de tourner les talons et de se rendre vers l'autocar, où l'attendaient ses coéquipiers.

Même chose pour Travis Moen, qui a raté la dernière semaine d'entraînement et les deux derniers matchs de la saison régulière. «Maintenant qu'on sait que Boston est droit devant, les deux matchs de congé seront bien tombés», a ajouté Moen qui, avec Gill, Paul Mara et Ryan White, formera le rempart appelé à freiner les ardeurs des Bruins.

Un rempart suffisant? «Nous ne reculerons devant personne et notre gardien et nos unités spéciales contribueront eux aussi à frustrer l'adversaire», a ajouté Mara.

Les réponses commenceront à tomber jeudi.