Les Sénateurs d'Ottawa achèveront leur saison demain à Boston. Une saison misérable qui se soldera par une deuxième exclusion des séries en trois ans.

Pis encore, les Sénateurs qui célébreront leur 20e anniversaire l'an prochain, termineront la saison avec moins de points que les 77 amassés en 1996-1997 alors qu'ils s'étaient hissés en séries pour la première fois de leur histoire.

Le retour en forme de Jason Spezza, qui avait marqué 11 buts et amassé 34 points en 28 rencontres disputées avant de croiser le Canadien hier, a permis aux Sénateurs de sortir de leur marasme au cours des dernières semaines. Après s'être contentés de 17 gains (17-30-8) lors des 55 premiers matchs de l'année, les Sénateurs étaient en quête hier d'un 15e gain (14-9-2) à leurs 26 dernières parties.

Une source de satisfaction qui leur permet de se tourner vers l'an prochain avec un brin d'optimisme. Forts de six sélections parmi les 65 premières qui seront effectuées lors du prochain repêchage, les Sénateurs espèrent être en mesure de renflouer leur formation avec de jeunes joueurs de talent.

C'est l'une des raisons qui ont motivé le Français Stéphane Da Costa à préférer Ottawa à toutes les autres formations qui le courtisaient depuis le début de l'année.

«Les circonstances sont idéales pour moi ici. L'équipe est en ascension et les prochaines saisons s'annoncent meilleures encore», a indiqué le Parisien qui disputait son troisième match dans la LNH hier. Son premier contre le Canadien. «Montréal, c'est l'équipe à Cristo (Cristobal Huet), mais c'est aussi l'équipe qui représente le plus la NHL en France», a ajouté la recrue

Outre Da Costa, cinq autres jeunes rappelés en matinée du club-école de Binghamton affrontaient le Canadien hier afin de pallier les nombreuses blessures qui minent l'équipe et qui ont miné la saison.

«Nous avons connu une saison difficile à plusieurs niveaux, mais les blessures nous ont fait très mal. C'est évident. Les récents succès nous permettent toutefois de regarder l'avenir avec optimisme», a indiqué l'entraîneur-chef Cory Clouston dont l'avenir derrière le banc des Sénateurs est plus qu'incertain.

Clouston a d'ailleurs été pris à partie par un journaliste d'Ottawa qui lui a demandé hier, pour une deuxième journée consécutive, quels étaient ses plans en vue de l'an prochain. «Mes plans n'ont pas changé depuis hier. Je travaille de façon à gagner le match de ce soir et il est bien évident que j'espère être de retour l'an prochain. Je te répondrai la même chose si tu me reposes la même question demain», a tranché Clouston en fusillant le journaliste du regard.

Vers une 600e victoire

Si l'avenir de Cory Clouston est incertain à Ottawa, celui de Jacques Martin est beaucoup plus solide à Montréal. L'entraîneur du Canadien, qui dirigeait hier son 1261e en carrière, est en quête d'une 600e victoire en carrière. Il deviendra le 9e entraîneur de l'histoire de la LNH à atteindre ce plateau. Scotty Bowman, avec 1244 victoires, domine la liste. Il est suivi de Al Arbour, Dick Irwin, Pat Quinn, Mike Keenan, Bryan Murray, Ron Wilson et Jacques Lemaire, le seul autre entraîneur-chef encore actif au sein de ce groupe. Lemaire dirigeait mercredi son 1260e match...