Les statistiques ne sont pas du côté des Maple Leafs de Toronto. Ni le temps. Il y avait un brin de mélancolie dans l'air quand les joueurs des Leafs ont sauté sur la glace pour leur entraînement, lundi.

Ils se préparent à recevoir les Sabres de Buffalo mardi au Centre Air Canada.

Avec seulement six matchs à jouer cette saison et à sept points d'une place en séries, le désespoir de la situation est impossible à ignorer. Malgré une impressionnante fiche de 15-7-5 depuis la pause du match des étoiles, les Maple Leafs regarderont probablement les séries à la télévision pour une sixième année de suite.

«Je pense que nous avons joué comme une équipe en séries durant toute la deuxième moitié (de la saison), honnêtement, a noté l'attaquant Clarke MacArthur. J'ai l'impression que nous avons fait du très bon boulot en cette deuxième moitié et nous méritons d'être là où nous sommes présentement.»

Pour pouvoir continuer à espérer, les Leafs doivent battre les Sabres - une tâche qui ne s'annonce pas si facile. Occupant le huitième rang, les Sabres ont presque le même dossier que les Maple Leafs depuis le match des étoiles, soit 15-7-4.

«Ç'a été un mois épuisant, a admis MacArthur. Nous avons gagné trois ou quatre matchs de suite à quelques reprises et personne ne perd. C'est difficile. Comme équipe, nous avons bataillé fort, je suis fier des gars.

«En espérant que nous gagnerons aussi demain pour pouvoir respirer un peu.»

En bout de ligne, les Maple Leafs ont besoin de gagner leurs six derniers matchs - en aucun cas cette saison ils ont aligné plus de quatre victoires - et espérer que l'une des équipes devant eux s'écroule d'ici la fin.

Le maximum de points que peuvent obtenir les Torontois est de 90 points. Le Canadien de Montréal, sixième, et les Rangers de New York, septièmes, n'ont besoin que de deux victoires lors de leurs six derniers matchs pour dépasser ce total, alors que les Sabres doivent remporter trois de leurs sept dernières rencontres pour obtenir 91 points.

Il faudrait aussi dépasser les Hurricanes de la Caroline au neuvième rang.

«Ça craint d'être dans une position où il faut compter sur les autres équipes. Tu aimerais évidemment être dans les séries et être en contrôle de ton destin, mais ce n'est pas notre situation et c'est correct, a dit le gardien James Reimer.

«Ça va ajouter beaucoup de caractère dans ce vestiaire - nous continuerons à travailler fort et à nous battre.»

Si les Maple Leafs ne réussissent pas le tour de force de se tailler une place en séries, encore une fois, ils se souviendront de la séquence de 3-7-3 qu'ils ont connue plus tôt cette saison.

«Novembre nous a tués, a admis MacArthur. Nous avons perdu quelques joueurs clés (en raison de blessures) comme Dion (Phaneuf), Colby (Armstrong). (...) Les bonnes équipes trouvent un moyen de gagner quand elles perdent leurs joueurs clés.

«Je pense seulement que nous avons une jeune équipe et que nous tentons de trouver comment on doit faire les choses. Ça prend du temps.»

Et le temps commence à presser.