Pas de patinage sans rondelle, pas d'entraînement punitif. Plusieurs sourires, même.

Les fans auraient peut-être souhaité que les joueurs affichent une mine contrite à Brossard, mais à quoi bon? Cela ne changerait rien à leur triste performance face aux Bruins de Boston.

«Nous avons parlé de la défaite durant notre réunion d'équipe, mais il faut maintenant tourner la page et nous assurer d'être prêt à affronter Washington», a dit Tomas Plekanec en répétant ainsi la ligne du parti.

«Ça a été un retour à la réalité pour nous, a confié P.K. Subban. Les équipes jouent du hockey de séries en ce moment, du hockey intense, et c'est de cette façon qu'il nous faut jouer d'ici la fin du calendrier.»

Alors que s'estompe l'espoir de rejoindre les Bruins au sommet de la section Nord-Est, le CH doit maintenant regarder dans le rétroviseur: les Rangers de New York sont désormais à deux points du sixième rang.

Le Tricolore souffre d'ailleurs d'avoir perdu dans la dernière semaine trois matchs face à des rivaux d'association qui sont directement impliqués dans la lutte au classement.

«Les Sabres se battent pour une place en séries, les Rangers veulent nous rattraper et les Bruins tentent de maintenir leur avance sur nous, a reconnu James Wisniewski.

«À cet égard, c'est un peu décevant qu'on n'ait pas été capable d'aller chercher au moins deux victoires dans ces trois matchs-là afin de creuser l'écart. Ça aurait peut-être permis de reposer Carey Price ou quelque chose du genre.»

Or, le gardien de 23 ans, qui a dû être remplacé deux fois à ses trois derniers départs, sera de retour devant le filet, samedi soir, pour la visite des Capitals.

Une visite, rappelons-le, qui se fera sans Alexander Ovechkin, sur la touche pour quelques jours en raison d'une blessure inconnue. Le défenseur Mike Green et le centre Jason Arnott rateront aussi le rendez-vous.

Mêmes problèmes, mêmes solutions

La rencontre d'équipe qui a précédé l'exercice du Canadien a traité de solutions possibles pour relancer une attaque anémique depuis quelques matchs.

Pour la énième fois cette saison, Jacques Martin a dû demander une meilleure présence au filet de la part de ses hommes.

«Lors de nos deux derniers matchs, je ne me souviens pas que l'on ait eu une seule deuxième chance de marquer, aucun retour dont nous avons profité», a noté Martin, qui presse aussi ses troupes de payer le prix, entre autres en bloquant plus de lancers.

Brian Gionta a également sa petite idée des mauvais plis qu'a pris son équipe en territoire offensif.

«Il faut arriver à donner un meilleur soutien au porteur de la rondelle, insiste Gionta. Parfois, notre attaquant s'avance, seul de son camp, et il est rapidement entouré de joueurs adverses.

«Il faut qu'on soit plus nombreux à soutenir l'attaque et à gagner les batailles le long des bandes.»