Selon Scott Gomez, la prestation du Canadien à Pittsburgh démontre de quelle étoffe est fait le CH. «Nous n'avons pas joué comme on l'aurait voulu à St-Louis, mais c'est le signe d'une bonne équipe d'être capable de rebondir et de gagner le match suivant à l'étranger.»

Autant l'équipe n'avait rien dans les jambes pour battre Jaroslav Halak jeudi, autant elle s'est rappelée au souvenir des Penguins en les neutralisant comme elle l'avait fait le printemps dernier.

«Notre niveau d'exécution était bien meilleur aujourd'hui et la raison m'échappe, a admis Hal Gill. On avait eu un gros rendez-vous contre Boston et on a levé le pied ensuite.

«Or, ce n'est pas le genre de chose que l'on peut se permettre à ce temps-ci de l'année car les bonnes équipes vont en tirer profit.»

Mara s'illustre

Brent Sopel, qui serait blessé à la main gauche, n'a pas participé à la rencontre, étant remplacé par Yannick Weber.

Le nouveau venu, qui n'est pas en mesure de tenir confortablement son bâton, sera réévalué après le retour à Montréal. Mais le Canadien ne veut toujours pas confirmer que Sopel a été victime d'une fracture en bloquant un lancer à Tampa Bay, la semaine dernière.

En l'absence de Sopel, il y a Paul Mara qui étonne par la qualité de son travail.

«Paul nous donne du très bon hockey depuis qu'il s'est joint à notre formation, a reconnu Jacques Martin. On voit qu'il est apprécié de ses coéquipiers. Il l'était aussi l'an dernier, mais les blessures avaient fait en sorte qu'il avait raté la fin de la saison.

«Depuis son retour, il apporte une présence physique et travaille bien en désavantage numérique.»

Plus d'utilisation pour Eller et Cammalleri

La blessure à Max Pacioretty fera mal au Canadien. Mais si la perte de l'un donne toujours une chance à l'autre, il est intéressant de voir que Lars Eller a été employé sur la première vague de l'avantage numérique, samedi.

Le jeune Danois n'avait été que pendant 14 minutes sur l'attaque massive depuis le début de la saison.

«Il y a une amélioration dans son jeu, a expliqué Jacques Martin. C'est un joueur très intelligent qui est capable d'aller devant le filet.

«Avec la perte de Pacioretty, c'est quelqu'un qui peut obtenir plus de temps de glace en remplissant un rôle similaire.»

Depuis quelques matchs, Martin a apporté un autre changement sur ses unités spéciales en confiant à Michael Cammalleri un rôle en infériorité numérique.

Ce dernier a pris la place de Tom Pyatt à court d'un homme.

«Je me suis toujours senti confortable dans mes responsabilités défensives. On m'a enseigné qu'on jouait notre meilleur hockey offensif lorsqu'on s'appliquait défensivement. C'est juste qu'au fil des ans, les entraîneurs m'ont utilisé autrement et ont voulu conserver mes énergies pour autre chose.»

Ce que personne ne claironne trop fort, c'est que Jacques Martin tente par le fait même de garder son attaquant heureux en ayant trouvé une façon d'augmenter son temps d'utilisation...