Outrés par le coup qu'a assené Zdeno Chara à Max Pacioretty, les parlementaires d'Ottawa songent à intervenir pour mettre fin à une telle violence au hockey.

À la Chambre des communes, le ministre d'État aux Sports, Gary Lunn, a jugé «inacceptable» la mise en échec qui a assommé le jeune attaquant du Canadien de Montréal, mardi. Il a exhorté la Ligue nationale de hockey (LNH) à faire cesser ce genre d'incident.

«Ce que j'ai vu hier soir m'a préoccupé au plus haut point. C'est une question qu'on prend très au sérieux. Ce type de coup est inacceptable. Nous ferons tout pour nous assurer que la LNH ne permette pas que de tels gestes se reproduisent», a dit le ministre Lunn, en réponse à la question d'un député néo-démocrate.

Le NPD a proposé l'année dernière un projet de loi visant à réduire le nombre de commotions cérébrales dans le sport amateur.

«Combien faudra-t-il de cas comme celui de Max Pacioretty et combien de jeunes joueurs avec des séquelles graves pour que le ministre commence à agir?» a lancé le chef adjoint du NPD et député d'Outremont, Thomas Mulcair.

Le chef libéral Michael Ignatieff s'est dit «dégoûté» de la décision de la LNH de ne pas blâmer Zdeno Chara pour son geste. Selon lui, si la ligue ne fait rien pour que de tels coups cessent, les parlementaires devraient se pencher sur la question: «Je ne comprends tout simplement pas le raisonnement de la LNH dans ce dossier. On est au coeur de la plus sérieuse crise de l'histoire du hockey. C'est à la Ligue nationale de hockey de protéger ses joueurs, de protéger tous les enfants qui pratiquent ce sport.»

Max Pacioretty, à la suite de la mise en échec de Zdeno Chara, a subi une commotion cérébrale grave et a la quatrième vertèbre cervicale fracturée.