Les Penguins de Pittsburgh aiment la façon de jouer de l'attaquant Matt Cooke, dont les mises en échec gardent l'adversaire hors d'équilibre et aux aguets.

Dans le reste de la LNH, c'est une toute histoire, certains joueurs disant même qu'ils le détestent pour ses coups à la limite de ce qui est permis. Son comportement a par ailleurs contribué à l'instauration d'un nouveau règlement.

«C'est Matt Cooke, a dit l'entraîneur des Capitals Bruce Boudreau après que Cooke ait sorti le genou contre Oveckin, le 6 février, causant une échauffourée. Est-ce que j'ai besoin d'en dire plus? Et ce n'est pas la première fois. Il l'a fait à tout le monde.»

Tout le monde se souvient du coup à la tête que Marc Savard des Bruins n'a jamais vu venir, le 7 mars dernier - ce dernier s'était écroulé sur la glace, inconscient.

Le coup dévastateur a non seulement mis Savard à l'écart, il a sérieusement nui à sa carrière. Savard est revenu au jeu au deuxième tour des dernières séries mais cette saison, il n'a pas joué avant décembre et sa saison s'est terminée à la fin janvier, à la suite d'une autre commotion cérébrale. L'athlète de 33 ans n'a pas encore décidé s'il tentera un retour la saison prochaine.

Bien que Cooke n'ait pas été suspendu pour le coup contre Savard, la LNH n'a pas tardé à instaurer le Règlement 48, qui porte sur les coups à la tête. Dans la ligue, on parle du «règlement Matt Cooke».

«C'est une question de perception,» a dit Cooke, lundi, quand on lui a demandé s'il n'était pas devenu bouc-émissaire par excellence, pour une séquence sur laquelle il n'y pas eu de punition d'imposée.

Cette saison, Cooke a reçu une suspension de quatre matches pour avoir durement plaqué Fedor Tyutin des Blue Jackets contre la bande, le 8 février.

Cooke concède que le règlement 48 l'a forcé à changer ses façons de faire, bien qu'il mentionne être aussi robuste qu'avant, et jouer autant à l'agitateur.

«Oui, ça change votre approche, a dit Cooke, qui insiste sur le fait qu'il n'a jamais eu l'intention de blesser Savard. Si ce match-là (face aux Bruins) avait lieu maintenant, je ne l'aurais pas frappé. Vous ne voulez jamais voir un autre joueur être à l'écart à cause d'une blessure.»