Marc-André Bergeron ne tient plus rigueur au Canadien de s'être tourné vers James Wisniewski pour renflouer sa défensive minée par les blessures plutôt que de lui avoir fait confiance pour une deuxième saison de suite. Mais on sent que la position du Tricolore à son endroit a heurté son orgueil de joueur de hockey et de Québécois.

«C'est bien évident que j'aurais aimé encore porter le chandail du Canadien. Surtout qu'après ma première saison l'an dernier, je croyais avoir démontré mon utilité. Mais bon. Ils m'ont fermé la porte au nez trois fois. Après trois refus j'ai finalement compris que ce n'est pas à Montréal que je reviendrais cette année et on s'est tourné vers d'autres clubs», a lâché le défenseur trifluvien.

Opéré au genou au cours de l'été et boudé par toutes les équipes, Bergeron et son agent Paul Corbeil ont trimé dur pour obtenir le contrat qu'ils espéraient. Et lorsque l'appel est venu de Steve Yzerman, ils ont vite sauté sur l'occasion.

«Je ne m'attendais pas que l'offre vienne de Tampa Bay. Quand j'ai reçu l'appel, j'étais très content de me retrouver au sein d'une équipe gagnante qui a le talent nécessaire et la force de frappe pour se rendre loin cette année. J'ai l'équipe. En plus, c'est assez plaisant de vivre en Floride. Ma femme et ma fille ne détestent pas se retrouver sur le bord de la piscine tous les jours. Ça change des hivers du Québec», a souligné Bergeron qui se remet d'une blessure mineure au dos qui l'a contraint à rater les deux derniers matchs.

«Je me suis fait ça en effectuant un faux mouvement avec des haltères. Je me suis entrainé malgré la douleur et j'ai empiré mon cas. Mais après deux matchs, j'espère revenir contre Montréal ce soir», indiquait Bergeron après l'entraînement matinal de samedi.

Ce match contre le Canadien était son 10e avec le Lightning depuis son rappel du club-école de Norfolk en Virginie. Après neuf matchs à Tampa, Bergeron affichait deux buts, dont un gagnant, six points et un différentiel de moins 3. Il a obtenu 21 tirs au but et affiche un temps d'utilisation moyen de 15:13.

«Je ne joue pas seulement en avantage numérique. On me fait confiance dans toutes les situations. Parce que Guy Boucher utilise souvent sept défenseurs, j'ai effectué quelques présences en avant, comme à Montréal, mais ce n'est pas régulier comme l'an dernier. Je suis content de ma progression. C'est sûr que lors de mes premiers matchs, j'avais les jambes molles et j'avais l'impression qu'il y avait plus que cinq joueurs de l'autre côté, mais ça s'est placé depuis. La bonne chose dans tout ça, c'est que lorsque les séries vont commencé, je vais être en pleine forme. Je vais avoir retrouvé mon synchronisme et j'aurai plus d'énergie que les gars qui ont disputé toute la saison.»

Âgé de 30 ans, Bergeron a signé un contrat d'une saison avec le Lightning. En 408 matchs dans la LNH, il compte 77 buts, 200 points et un différentiel de moins 7 à sa fiche personnelle.