Dans sa jeunesse, Brent Sopel conduisait un tracteur sur une ferme en Alberta. Originaire de Saskatoon, ce choix de sixième ronde des Canucks de Vancouver en 1995, a grandi à Calgary. Âgé de 34 ans, il n'a jamais oublié ses origines.

Cet arrière que le Canadien a acquis des Thrashers d'Atlanta a d'ailleurs réalisé son rêve l'an dernier en gagnant la Coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago. Puis il a surpris tous ses coéquipiers lorsqu'il s'est présenté avec un tracteur pour se promener avec la Coupe Stanley dans les rues de Chicago.

Maintenant, il aimerait répéter l'exploit sur la rue Sainte-Catherine!

«Je suis très heureux de me retrouver avec le Canadien. Pendant ma jeunesse dans l'Ouest canadien, j'ai toujours été un partisan du Canadien. C'est un privilège de me retrouver dans une équipe avec une telle tradition», a raconté Sopel qui semblait très à l'aise avec les gens des médias.

«À Atlanta, je n'ai pas eu beaucoup de chance de parler avec les gens des médias. À Montréal, je suis conscient que la situation est complètement différente. Les partisans ont leur équipe à coeur.»

«Quant à moi, j'ai vécu l'expérience d'une conquête de la Coupe Stanley l'an dernier. Je sais que la route est longue avant d'atteindre ce but. Par contre, je suis heureux d'arriver au sein d'une équipe qui a besoin d'un joueur comme moi. Je suis un arrière défensif, je bloque des tirs et je peux contribuer en désavantage numérique», a précisé Sopel.

Le travail du Canadien en désavantage a connu une baisse de régime lors des derniers matchs. L'arrivée d'un tel arrière devrait améliorer cette phase du jeu.

«Ce soir, il jouera en compagnie de Yannick Weber. C'est un joueur agressif dans les batailles pour la rondelle, il bloque des tirs, il excelle en défensive et il devrait aider en désavantage numérique. De plus, c'est un gars enthousiaste qui apporte un bon bagage d'expérience», a souligné l'entraîneur Jacques Martin.

Quant à Weber, il a été rassuré en matinée par son entraîneur. Martin lui a en effet dit qu'il était satisfait de son jeu. Pour le match contre les Hurricanes, Paul Mara et Alexandre Picard étaient les arrières laissés de côté tandis que Ryan White a cédé sa place à Tom Pyatt sur le trio de David Desharnais et Benoit Pouliot.

Price grippé

Lors de la séance d'entraînement du matin, il y avait un grand absent chez le Canadien: Carey Price. Grippé, le gardien s'est présenté au Centre Bell, mais il ne s'est pas entraîné.

«La décision sera prise avant le début de la rencontre. S'il n'est pas en mesure de jouer, Alex Auld sera prêt à prendre la relève. D'autre part, si Price ne joue pas, il sera tout de même en uniforme», a expliqué Martin.

Pour les amateurs de chiffre, Price était devant le filet pour les deux victoires du Canadien cette saison contre les Hurricanes, accordant quatre buts pour une moyenne de 2,00 et un taux d'efficacité de .926.

Si le statut de Price est en suspens, celui d'Eric Staal, le capitaine des Hurricanes, était clair puisqu'il n'a pas fait le voyage avec ses coéquipiers. Staal a quitté le match de vendredi soir contre les Penguins de Pittsburgh à la suite d'un violent contact devant le filet des visiteurs.

Par ailleurs, les Hurricanes pouvaient compter sur Cory Stillman, acquis en début de semaine des Panthers de la Floride. De plus, Cam Ward, auteur d'une fiche en carrière de 8-1-2 au Centre Bell, sera devant le filet des siens pour un 22e match consécutif.

BLOC-NOTES

Interrogé au sujet de Jaroslav Spacek, Jacques Martin a répété que son statut était évalué au jour le jour. Mais il devrait subir des examens au début de la semaine prochaine. «On devrait alors avoir une meilleure idée», a dit Jacques Martin.

L'entraîneur estime que les récentes acquisitions de Pierre Gauthier lancent un message positif dans le vestiaire de l'équipe. «Pour les joueurs, c'est intéressant de voir qu'on amène des effectifs», note-t-il.

Sopel a quitté Atlanta en catastrophe pour rejoindre le Canadien. Il est donc heureux que le prochain voyage du Canadien amène l'équipe à Atlanta. «Ma voiture est dans le stationnement de l'aéroport et je suis parti avec un seul complet. J'avais seulement quelques heures pour prendre l'avion. Je pourrai donc profiter de ce passage à Atlanta pour régler certaines choses», précise Sopel.

Joueur autonome sans restriction à la fin de la saison, Sopel espère faire bonne impression dans la dernière ligne droite pour ainsi avoir la chance de poursuivre sa carrière à Montréal. Par ailleurs, il a affirmé qu'il n'en savait pas plus que les journalistes sur l'éventuel sort des Thrashers. Resteront-ils à Atlanta? Les joueurs n'en savent pas plus que les médias. «La population est suffisante pour soutenir une équipe, mais avec une seule participation aux séries en 11 ans, ce n'est pas facile d'attirer les amateurs», a-t-il conclu.