Ce n'était pas un match pour les puristes! À plusieurs occasions dans cette défaite face aux Maple Leafs de Toronto, des chances inouïes se sont offertes dans l'enclave à Michael Cammalleri, Andrei Kostitsyn et P.K. Subban, sans qu'ils arrivent à concrétiser.

Mais le fait est que si le Tricolore ne s'était pas montré aussi indiscipliné en première moitié de rencontre et n'avait pas été aussi désorganisé dans sa zone, le résultat aurait été bien différent.

«Les entraîneurs prêchent la discipline mais ce soir, bang! bang! on a donné deux buts rapides en avantage numérique, a souligné James Wisniewski.

«Notre défensive a flanché en quelques occasions, mais j'ai eu l'impression qu'on a perdu nos repères pendant seulement cinq minutes. Je ne peux pas dire qu'on a joué si mal que ça.»

Pas sûr que son entraîneur partage la même évaluation...L'indiscipline et les trop nombreuses chances de marquer de l'adversaire sont deux choses que Jacques Martin abhorre.

Ce dernier a choisi de remplacer Alex Auld après le troisième but des Leafs, mais sans tenir son gardien responsable du mauvais départ de son équipe.

«On venait de donner deux buts en avantage numérique et l'on semblait avoir perdu notre concentration», a expliqué Martin.

Le vétéran gardien, lui, n'a pas hésité à enfiler le bonnet d'âne.

«Je n'ai pas fait le travail, a dit Auld sans détour.

«C'est sûr que ce n'est pas agréable de me faire retirer tôt dans le match, mais ces choses-là arrivent. Je me retrouve au même point où j'étais la dernière fois que je me suis fait sortir d'un match à Montréal: je dois me regrouper et revenir en force.»

Quand les punitions brisent le rythme

Les nombreuses punitions ont fait jaser.

Michel Cammalleri est demeuré diplomate au moment de mettre en doute la première infraction à Brian Gionta qui a mené au premier but des Maple Leafs.

«Je ne veux pas critiquer le travail des arbitres, ce sont des humains qui font des erreurs comme tout le monde, mais je suis sûr que si vous leur demandez leur avis sur la première infraction à Gionta, ils reconnaîtront qu'ils ont fait une erreur», a confié Cammalleri.

Sur l'ensemble du match, le franc-tireur reconnaît que toutes ces pénalités ont brisé le rythme de son équipe.

«C'est un problème pour nous depuis quelque temps. Les punitions affectent l'équipe au complet. Nous sommes à notre mieux lorsque nous sommes en mesure de faire une bonne utilisation de tout notre personnel et que l'on se concentre sur notre match.

«On travaille sur ce problème-là, mais on a besoin de s'améliorer.»

L'arrivée de Sopel bien accueillie

Sévèrement coupé sous l'oeil gauche par une rondelle, la semaine dernière à Edmonton, James Wisniewski a joué la première période avec une visière complète avant de revenir en deuxième avec la même grille qu'il a utilisée à Calgary et Vancouver.

Et c'est armé de cette grille qu'il a marqué le but égalisateur en début de deuxième période.

«Le casque était très chaud et j'avais de la difficulté à respirer, a expliqué Wisniewski. Je croyais que j'allais mieux voir avec la visière complète, mais en raison de la monture plus longue au menton, je n'arrivais pas à bien voir la rondelle quand je la transportais.»

Wisniewski a évolué aux côtés de Brent Sopel avec les Blackhawks de Chicago et il a salué l'arrivée de son nouveau coéquipier.

«C'est une bonne acquisition pour nous. Il a gagné la Coupe Stanley l'an dernier, il est très bon en infériorité numérique et il bloque une tonne de lancers.»

Jacques Martin, lui, l'a présenté comme un battant.

«Brent peut jouer au sein d'un troisième duo de défenseurs et il va nous apporter de la stabilité compte tenu de nos nombreuses blessures en défense», a indiqué l'entraîneur.