À peine 24 heures après être revenu de son voyage dans l'Ouest, il sera intéressant de voir aller le Tricolore ce soir, face aux Maple Leafs de Toronto. Sera-t-il suffisamment en jambes pour résister aux assauts des étonnants Leafs, qui ont récolté sept points sur une possibilité de huit à leurs quatre derniers matchs?

Les Leafs ont beau avoir fait le ménage en échangeant les Tomas Kaberle, François Beauchemin et Kris Versteeg, ils profitent en ce moment des succès inattendus du jeune gardien James Reimer, dont la fiche de 9-4-2, doublée d'une moyenne de 2,12 et d'un taux d'efficacité de ,934, sert bien la cause de l'équipe actuelle.

C'est d'ailleurs la recrue de 22 ans qui sera devant le filet des Leafs, ce soir.

Jacques Martin, lui, a choisi de faire confiance à Alex Auld.

«Carey Price a disputé les trois derniers matchs, dont un qui a été très émotif à Vancouver, et l'occasion était belle de donner le filet à Alex», a expliqué l'entraîneur, qui n'apportera aucun changement à sa formation.

C'est donc dire que Tom Pyatt et Alexandre Picard seront de nouveau laissés de côté et que Lars Eller continuera d'évoluer au centre d'Andrei Kostitsyn et Travis Moen.

Ce trio a marqué le but gagnant face aux Canucks, dimanche, et s'est révélé d'une efficacité étonnante.

«Cette victoire-là a été énorme pour la confiance de l'équipe et pour notre trio en particulier, a admis le jeune Danois. Tout le monde était prêt pour ce match et on le voulait davantage que les Canucks.»

Eller conçoit qu'il n'est pas évident de garder ce niveau d'intensité pendant 82 matchs, mais reconnaît l'importance d'être au rendez-vous face aux Leafs.

Car ces derniers, que l'on croyait écartés de la course aux séries éliminatoires, ont surgi des bas-fonds et sont désormais à six points du huitième rang dans l'Est et d'une place en séries éliminatoires.

Ajoutez à cela le fait qu'ils ragent de ne pas avoir été capable de marquer un seul but en deux matchs au Centre Bell cette saison, et le fait que le Canadien pourrait ressentir les contrecoups de son voyage dans l'Ouest, et vous comprendrez que le dicton de Claude Ruel est toujours brûlant d'actualité.

Y en aura pas de facile.