Peu importe l'arène, c'est toujours l'équipe qui s'adapte le mieux à la situation qui se donne les meilleures chances de l'emporter. Or, pour un match extérieur avec une glace raboteuse, il fallait simplifier les jeux pour éviter les revirements.

Les joueurs devaient être conscients de la probabilité de perdre une rondelle sautillante. Dans les circonstances, la dentelle était à proscrire. De plus, la tricherie devait surtout se faire du côté défensif de la rondelle. Malheureusement pour les hommes de Jacques Martin, ce sont les locaux qui ont respecté tous ces éléments. Plus intenses, les Flames ont pu profiter du travail de leurs unités spéciales pour dominer dans cette phase du jeu avec deux buts en avantage et un autre en désavantage.

Batailles individuelles

D'ailleurs, les Flames ont complètement dominé dès le premier engagement en gagnant la majorité des batailles individuelles. On pourrait parler de malchance, de l'état de la glace sur les infractions de PK Subban et Hal Gill qui ont valu un avantage de deux hommes aux Flames. Mais cela serait un argument de perdant. On retient surtout que les joueurs des Flames ont travaillé pour provoquer des choses. Ils ont donné le coup de patin additionnel pour placer l'adversaire dans une position vulnérable. Cela a été le cas tout au long de l'engagement et seule la prestation de Carey Price a jugulé l'hémorragie. Par ailleurs, René Bourque, auteur de six tirs, méritait d'être le seul marqueur de l'engagement. Sur son but, on a apprécié la vision d'Alex Tanguay.

Le vent dans le dos

Après avoir dominé 19-8 au chapitre des tirs au but en première période, les Flames ont eu droit à un changement de scénario alors que le Canadien a eu le meilleur 21-11 en période médiane. On serait porté à croire que l'équipe avec le vent dans le dos était avantagée, mais les deux seuls buts de la deuxième période ont été inscrits par les Flames. Le problème du Canadien a certes été les nombreuses attaques en surnombre accordées. De fait, en avantage numérique, le Canadien venait d'accorder un trois contre un ainsi qu'un deux contre un avant le but d'Anton Babchuk. Comment l'arrière des Flames a-t-il pu se démarquer alors que le Canadien jouissait d'une attaque massive ? Où étaient les deux ailiers : Michael Cammalleri et Max Pacioretty pendant que PK Subban, Yannick Weber et David Desharnais perdaient la bataille pour la rondelle derrière la ligne des buts ! Puis, Bourque a marqué son deuxième but du match lorsqu'il s'est pointé seul devant Price, laissant dans son sillage Jim Wisniewski et Roman Hamrlik.

Il fait froid

Avec un recul de trois buts, un thermomètre plongeant aux abords de moins 20, il faisait très froid pour les joueurs du Canadien en troisième période. Après quelques bonnes présences pour entreprendre l'engagement, Hamrlik s'est fait prendre hors position et il a commis une infraction. Les Flames, par l'entremise de Tanguay, ont présenté la note en avantage numérique. À partir de ce moment-là, on avait bien hâte de retourner au confort du vestiaire.