Michael Cammalleri tenait dur comme fer à disputer la Classique Héritage de demain. Il sera de la partie. Remis de sa blessure à l'épaule qui lui a fait rater les 13 dernières rencontres du Tricolore, Cammalleri a confirmé son retour au jeu avec un large sourire de satisfaction accroché au visage.

«Ce sera un match spécial. Vraiment. Autant pour les joueurs que pour la ville de Calgary et les partisans des deux équipes. Quand j'ai été blessé - le 18 janvier dernier à Buffalo -, je ne savais pas que je serais hors combat pour une période aussi longue. Je voyais la date du 20 février approcher et je tenais vraiment à obtenir le feu vert. Je suis bien content de l'avoir reçu», a raconté Cammalleri après l'entraînement d'hier.

Le petit attaquant du Canadien répète le scénario écrit en octobre 2001 lorsqu'il était revenu au jeu après une longue absence pour prendre part au premier duel en plein air opposant ses Wolverines de l'Université du Michigan aux Spartans de Michigan State. Un duel surnommé la «Guerre froide» entre ces deux grandes universités rivales, qui se sont d'ailleurs affrontées de nouveau l'automne dernier.

«J'avais subi une blessure à une hanche et je n'avais pas patiné depuis près de six semaines. Je suis revenu à l'entraînement la veille du match et je me souviens avoir dû travailler fort pour convaincre l'entraîneur-chef Red Berenson de me donner l'occasion de jouer», a rappelé Cammalleri.

Berenson n'a pas regretté sa décision. Car le lendemain, avec une sortie de deux buts et une passe qui lui a valu le titre de joueur du match, Michael Cammalleri guidait son équipe vers un verdict nul de 3-3.

Avec Desharnais et Pouliot

À l'entraînement hier, Cammalleri évoluait à la droite de David Desharnais et Benoît Pouliot. «Je ne sais pas si ce trio tiendra dimanche, mais je serais très heureux de jouer avec David. Il a une très bonne vision et je suis certain que nous pourrions bien nous compléter», a expliqué Cammalleri.

L'association avec Pouliot est moins évidente alors que les deux joueurs sont des francs-tireurs. «Je crois que Benoît est le seul joueur avec qui je n'ai pas joué depuis que je suis à Montréal. C'est vrai que nous avons des styles qui se ressemblent, mais je considère que Benoît a d'autres qualités que son tir. Pour ma part, je suis toujours prêt à faire une passe lorsque la situation le dicte», a conclu Cammalleri, qui totalise 13 buts et 31 points en 44 matchs cette saison.

Souvenirs heureux et match des anciens

Parce qu'Andrei Markov est blessé, aucun joueur de l'édition actuelle du Canadien n'a disputé le match en plein air du 22 novembre 2003 à Edmonton.

Steve Staios, qui endossait l'uniforme des Oilers à l'époque, est donc le seul membre des deux équipes à avoir vécu l'expérience. «Je me souviens très bien de ce match, car j'avais marqué un but en plus d'ajouter deux passes. Mais ce dont je me souviens le plus, c'est du froid sibérien qui régnait cette journée-là. Ça n'avait pas de bon sens. Il devait faire en bas de -30°C avec le facteur éolien. La patinoire était très mauvaise. Mais nous avions quand même disputé un bon match de hockey. J'espère que ce sera comme ça dimanche», d'indiquer Staios.

Dans les vestiaires du Canadien comme des Flames, plusieurs joueurs effectuaient des petits voyages dans les souvenirs de jeunesse. D'autres, comme le capitaine des Flames, Jarome Iginla, reconnaissaient qu'ils vivront une première en fin de semaine.

«C'est un retour aux sources», a indiqué Carey Price, qui avait hâte à l'entraînement d'aujourd'hui pour tester différentes options en vue du match.

«Je ne crains pas trop le froid, mais je sais que ce ne sera pas évident d'avoir à passer des temps morts quand l'action sera à l'autre bout. Je me demande plus comment nous devrons composer avec les reflets du soleil s'il fait beau. L'entraînement de demain (aujourd'hui) répondra à plusieurs questions.»

Après les entraînements en plein air des deux équipes aujourd'hui, des anciens du Canadien et des Flames s'affronteront au stade McMahon.