Hal Gill et Roman Hamrlik ont respecté les plans de match, profité des conseils et encaissé les colères de plusieurs entraîneurs au cours de leur carrière dans la LNH. Respectivement à leurs 13e et 18e saisons, les deux défenseurs sont convaincus que Kirk Muller a l'étoffe nécessaire pour devenir un bon entraîneur-chef dans la LNH.

«Il est un excellent adjoint et je considère qu'il a toutes les qualités requises pour passer à une autre étape s'il le désire et si les offres se présentent. Cela dit, j'espère que nous ne le perdrons pas, car il est un rouage important de notre club», a commenté Hamrlik lorsque La Presse lui a demandé de réagir à l'information publiée dans le quotidien montréalais, mardi, selon laquelle plusieurs équipes s'intéresseraient aux services de Muller à titre d'entraîneur-chef.

«Kirk a gardé un contact étroit avec la réalité d'un joueur de la LNH, a dit Gill. Je crois que c'est l'une de ses plus belles qualités. Il est ouvert, il nous parle régulièrement, nous encourage ou nous rappelle à l'ordre. Pour un joueur de soutien comme moi, il est surtout en mesure de savoir ce que je peux et ce que je ne peux pas donner. Il travaille avec mes qualités et ça, c'est un atout important. En plus, il représente une courroie de transmission importante entre le vestiaire et le bureau du coach.»

Si le côté «ancien coéquipier» sur lequel Muller s'appuie pour maintenir ses contacts avec les joueurs est facile à gérer à titre d'adjoint, Gill est convaincu que Muller, une fois entraîneur-chef, serait en mesure d'éviter l'isolement dans lequel plusieurs entraîneurs se retrouvent une fois qu'ils obtiennent l'un des 30 postes disponibles dans la LNH.

«L'époque où les coachs devaient être détestés dans le vestiaire est révolue. Il y a moyen d'être ferme et même sévère tout en gardant la communication ouverte avec les joueurs. Et je peux vous dire qu'il est arrivé à Kirk de nous passer des messages qui étaient loin d'être roses et personne ne lui en tient rigueur», a ajouté Gill.

Entraîneur-adjoint avec le Canadien depuis le début de la saison 2006, Muller a appris sous les ordres de Guy Carbonneau, Bob Gainey et Jacques Martin.

Interrogé mardi sur la possibilité qu'il perde Muller à la fin de la saison et sur les capacités de son adjoint de remplir le rôle d'entraîneur-chef dans la LNH, Jacques Martin est demeuré de glace.

«Je ne commente pas les rumeurs», a simplement mentionné l'entraîneur-chef du Canadien.

Quant au principal intéressé, la direction du Tricolore l'a gardé loin des journalistes mardi.