Ryan O'Byrne et ses nouveaux coéquipiers de l'Avalanche du Colorado tentaient, hier, de remporter une cinquième victoire consécutive alors que les Sénateurs d'Ottawa faisaient escale au Pepsi Center.

«Tous les matchs sont importants et je vais donner tout ce que j'ai contre Ottawa, mais je mentirais si je disais que je n'ai pas déjà la tête à celui de dimanche», a reconnu le grand défenseur joint par La Presse avant la rencontre face aux Sénateurs.

Échangé par le Canadien le 11 novembre dernier, tout juste avant l'entraînement matinal au TD Garden où le Tricolore croisait les Bruins en soirée, O'Byrne trépigne à l'idée d'affronter ses anciens coéquipiers.

«J'ai passé l'éponge sur la décision de l'équipe d'avoir cessé de croire en moi, mais ce sera vraiment spécial de croiser plusieurs gars qui sont encore de grands copains», a assuré O'Byrne.

À moins qu'il n'ait été blessé contre Ottawa, O'Byrne pourra affronter son ancien club demain. Car depuis qu'il s'est joint à l'Avalanche, le défenseur de 6'5'' joue beaucoup. Il joue bien et comble sa nouvelle équipe qui l'a acquis alors que quatre défenseurs réguliers manquaient à l'appel. O'Byrne a non seulement profité de cette occasion pour se tailler un poste régulier, mais il complète un duo avec John-Michael Liles, le meilleur arrière de l'Avalanche.

«Je joue le meilleur hockey de ma carrière et de loin», a lancé avec conviction le défenseur qui n'en affichait plus beaucoup avec le Canadien.

«Je me retrouve exactement dans la même situation que lorsqu'on me faisait jouer avec Andrei Markov il y a deux ans. Je reste en défensive et protège notre meilleur arrière. C'est comme ça depuis le premier soir où je suis arrivé avec l'équipe. Ce soir-là, à Columbus, j'ai passé 24 min 51 sec sur la patinoire, j'ai obtenu trois tirs, six mises en échec et quatre tirs bloqués. J'ai terminé ma soirée à "1 et nous avons gagné 5-1. Je ne pouvais demander meilleur départ. De fait, je ne peux demander mieux depuis que je me suis joint à l'Avalanche», a expliqué O'Byrne.

Plus de 20 minutes par match

Après 17 matchs avec sa nouvelle équipe, O'Byrne n'a récolté que trois passes. Mais il occupe déjà le deuxième rang de sa formation avec 54 mises en échec. Il a bloqué 45 tirs. Il affiche un différentiel de "11 qui le place au deuxième rang de l'Avalanche avec, en prime, un temps d'utilisation moyen qui dépasse les 20 minutes par match.

Tout un contraste pour le défenseur qui n'avait disputé que trois rencontres avec le Canadien et suivi les 12 suivants de la galerie de presse lorsqu'il a été échangé.

«Tu ne me feras rien dire de mal du Canadien. Cette équipe m'a repêché - 79e sélection en 2003 - et m'a permis de faire le saut dans la LNH. J'ai toujours cru que je pouvais jouer au lieu d'être sur la galerie de presse, mais la situation était difficile. Ce qui compte c'est que j'ai retrouvé confiance, que ma nouvelle équipe me fait confiance et que j'utilise bien cette confiance en disputant le meilleur hockey de ma carrière.»

À Denver, Ryan O'Byrne a retrouvé le chandail numéro 3 qu'il a remis au grand Émile «Butch» Bouchard lorsque le Canadien l'a hissé au plafond du Centre Bell en compagnie du 16 que portait Elmer Lach avant Henri Richard. Il venait aussi de se trouver un pied-à-terre lorsque La Presse l'a finalement joint.

«Entre le moment où j'ai appris la transaction et aujourd'hui, on dirait que le temps ne s'est jamais arrêté. Après vous avoir parlé à Boston, je me suis rendu à Columbus pour rejoindre le club et les matchs ont débuté. Je viens tout juste de choisir un appartement. Il restera à rapatrier mes affaires de Montréal.»

Âgé de 26 ans, Ryan O'Byrne disputait sa 146e partie dans la LNH hier. Il revendique deux buts et 19 points. Il touche un salaire de 941 667$ et sera joueur autonome avec restriction à la fin de la saison.