Le plafond salarial imposé par la LNH n'assure pas toujours une corrélation entre le niveau de dépenses des équipes et le succès qu'elles connaissent.

Six des équipes qui dépensent le plus seraient exclues des séries éliminatoires si celles-ci devaient commencer mercredi matin, et donc en dépit des récentes informations voulant que le plafond salarial soit encore à la hausse l'an prochain, cela ne signifie pas pour autant que la LNH deviendra une ligue où règne la disparité entre les clubs.

Les Devils du New Jersey, les Flames de Calgary, les Sénateurs d'Ottawa, les Sharks de San Jose, le Wild du Minnesota et les Maple Leafs de Toronto figurent parmi le premier tiers des formations de la LNH au chapitre des dépenses, selon le site capgeek.com, et tentent toutes de se tailler une place en séries éliminatoires. Entre-temps, d'autres équipes connaissent du succès en dépit du fait que leur masse salariale soit bien en-deçà du plafond de 59,4 millions $ US.

«Vous n'avez pas à frôler le plafond (pour être compétitifs)», a dit le directeur général du Lightning de Tampa Bay Steve Yzerman.

Lorsque Yzerman a été engagé par le propriétaire du Lightning Jeff Vinik à la fin du mois de mai, il disposait d'un budget serré. L'équipe présente désormais une masse salariale qui se trouve à 10 millions de dollars sous la limite permise dans le circuit Bettman, mais occupe néanmoins une place parmi les huit premières de l'Association Est.

Il n'y a aucune garantie que Yzerman obtiendra un jour le feu vert pour se mettre à dépenser autant que ses collègues de la LNH.

«Lorsque ce sera le temps, si nous pouvons atteindre nos objectifs avec nos plans, que nous sentons que nous serons en mesure d'être compétitifs, alors peut-être que notre budget augmentera, a dit Yzerman. Pour l'instant, je suis à l'aise avec le budget dont nous disposons. (Je crois) que nous pouvons être compétitifs. De toute évidence, nous aimerions tous disposer des mêmes ressources que les autres équipes, mais ce n'est pas une réalité.

«Ce ne sera jamais ainsi, peu importe le système (dans lequel nous évoluons).»

Aucune autre équipe n'a de meilleurs retours sur investissements actuellement que les Thrashers d'Atlanta, qui présentent la plus petite masse salariale de la LNH, selon capgeek.com. Malgré cela, ils rivalisent avec le Lightning, qui affiche un dossier identique de 15-10-3.

Le président des Thrashers, Don Waddell, qui a cédé ses fonctions de directeur général à Rick Dudley plus tôt cette année, a déclaré qu'il n'était pas préoccupé par la possible augmentation du plafond salarial à 62 millions $ en 2011-12.

Si cela devait se concrétiser, le plancher salarial serait alors en hausse à 46 millions $, et des formations comme celle des Thrashers devraient alors augmenter leurs dépenses pour répondre aux critères de la LNH.

«En ce moment, nous tentons de contrôler nos dépenses, a dit Waddell. Si le plafond augmente, nous devrons alors nous adapter à la situation en cours de route d'ici l'an prochain. Ce ne sont pas de gros chiffres - il existe un moyen de les gérer.»

Par ailleurs, le commissaire de la LNH Gary Bettman a été prompt à souligner que les équipes moins nanties pouvaient néanmoins considérer une augmentation du plafond salarial comme une bonne nouvelle, puisque cela signifierait une augmentation du partage des revenus. Environ 10 clubs sont admissibles au partage des revenus chaque saison.