La réunion des gouverneurs de la LNH s'est conclue hier midi dans un hôtel de luxe de Palm Beach, et selon Gary Bettman, le mot «déménagement» n'a pas été prononcé une seule fois.

Alors qu'on s'attendait à ce que la Ligue et les gouverneurs se penchent sur le cas de certaines équipes qui ont du mal à attirer des fans, notamment les Thrashers d'Atlanta, le commissaire a juré que personne n'a abordé le sujet pendant les réunions d'hier et de lundi.

«Les déménagements, ce n'est pas quelque chose qu'on aime, a déclaré Bettman au terme de la réunion d'hier. En fait, c'est quelque chose qu'on aime éviter. Et ce n'est pas quelque chose qui fait partie de nos plans.»

Gary Bettman a préféré s'attarder sur les bonnes nouvelles à Palm Beach, notamment l'arrivée à Phoenix d'un sauveur en la personne de Matt Hulsizer, homme d'affaires de Chicago qui entend acheter les Coyotes de Phoenix avant la date butoir du 31 décembre. «S'il y a des gens qui pensent qu'il s'agit d'une solution à court terme, ils sont dans l'erreur», a tenu à dire le commissaire.

La question de la survie des Thrashers à Atlanta, le possible retour des Nordiques, tout cela n'a jamais été discuté à Palm Beach, selon les gouverneurs qui ont assisté aux deux réunions.

«On fait tout un plat avec ces histoires, a ajouté Bettman. Notre but, c'est de s'arranger pour que nos clubs restent là où ils sont présentement. Et nous ne prévoyons pas non plus d'expansion des cadres.»

Ces commentaires vont peut-être refroidir l'enthousiasme de ceux qui attendent avec impatience la mort des Thrashers, notamment à Québec et à Winnipeg.

Rencontré par La Presse, Don Waddell, le président du club d'Atlanta, a d'ailleurs tenu à préciser que les rumeurs du déménagement des Thrashers ne sont que ça: des rumeurs.

«Ce n'est pas la première fois qu'on doit composer avec ces histoires, a-t-il commencé par dire. Ça fait trois ans que ces histoires-là circulent. Nous avons une bonne équipe et nous devons nous assurer de bien la présenter aux fans afin de vendre plus de billets. Mais ça devient frustrant d'entendre toujours les mêmes rumeurs. Je dois m'assurer que ça n'affecte personne au sein de l'équipe ou au sein de l'organisation. Notre but premier, c'est de garder l'équipe à Atlanta, et de la garder là pour toujours.»

Selon Waddell, les Thrashers sont en bonne position. «Parce que nos propriétaires sont aussi propriétaires des Hawks (de la NBA), et parce qu'ils sont les propriétaires de l'aréna également», a-t-il ajouté.

Le président des Thrashers a toutefois reconnu que la deuxième moitié de saison allait être «un bon test» pour son club. «On a l'habitude de vendre plus de billets en deuxième moitié de saison... C'est un bon marché, il y a plus de 4 millions de personnes dans la région d'Atlanta. On a une équipe de talent, on va voir comment les gens vont répondre. Et si ça ne va pas mieux, je suis sûr que vous allez me rappeler dans quelques semaines», a-t-il lancé ensuite aux membres des médias.

Une autre Coupe du monde?

Les gouverneurs de la LNH ont conclu leur réunion avec une bonne dose d'optimisme. Bettman a rappelé que la ligue se porte très bien, que les cotes d'écoute à la télé américaine sont à la hausse et que la ligue n'a jamais eu autant d'impact médiatique. Il a aussi rappelé que les tirs de barrage sont là pour rester et que la politique des coups à la tête va être revue et améliorée.

Avant de quitter, le commissaire a parlé un peu des projets en Europe... et du retour éventuel de la Coupe du monde de hockey. «Nous croyons que la Coupe du monde est une bonne idée», a-t-il dit.

Une première Coupe du monde avait été présentée en 1996 et une deuxième en 2004, l'année du lock-out. À quand la prochaine?

«C'est un projet qui nous intéresse et nous y réfléchirons lorsque le moment sera approprié», s'est contenté de répondre le commissaire.