Après une journée passée à maugréer contre la neige et le calvaire de P.K. Subban qui se prolonge, les partisans du Canadien ont pu se consoler avec une victoire de 4-1 aux dépens des Sénateurs d'Ottawa.

Des Sénateurs qui en arrachent vraiment. Limités à 28 tirs qui ont généré tout au plus six occasions de marquer, les Sénateurs ont été limités à un but ou moins dans six leurs huit dernières parties.

> Le sommaire du match

> Relisez le clavardage

«Bien honnêtement, je me suis contenté de rester debout devant le filet, d'occuper de l'espace et de voler de l'oxygène à mes coéquipiers. Ça fait deux parties de suite que c'est comme ça. Nos deux dernières victoires sont le fruit du travail efficace de l'équipe autant en attaque qu'en défense», assurait Carey Price qui trône au sommet de la LNH avec 17 victoires.

Le Tricolore a dominé la première période. Complètement. Il a profité de sa première attaque massive pour prendre les devants 1-0. Michael Cammalleri a sauté sur son propre retour pour loger la rondelle dans la lucarne au dessus de l'épaule droite de Pascal Leclaire. Cammalleri n'a eu besoin que de 26 secondes pour enfiler son 9e de la saison.

À l'autre bout, les Sénateurs ne faisaient rien. Ou si peu. Ils ont attendu la huitième minute de jeu avant d'obtenir un premier tir. Pis encore, ils ont eu besoin de la première pénalité du Canadien pour obtenir une occasion de marquer.

Une occasion qui a souri à Nick Foligno qui a vu Jaroslav Spacek faire dévier la passe qu'il dirigeait vers Daniel Alfredsson entre les jambières de Carey Price. Marqué avec neuf secondes à écouler en première, ce but a privé le Canadien d'une période parfaite. Ou presque.

Gomez tombe au combat

Le Canadien a perdu les services de Scott Gomez en deuxième. Après deux présences effectuées face au trio de Mike Fisher, le petit centre a retraité au vestiaire. Il est revenu ensuite au banc, sans toutefois retourner sur la patinoire.

Son absence s'est fait sentir lors d'une attaque massive de cinq minutes qui a suivi un plaquage par derrière de Chris Kelly aux dépens de Yannick Weber.

Au cours de ces cinq minutes, le Canadien n'a obtenu que deux occasions de marquer. Comme si ce n'était pas assez, ils ont bousillé une supériorité de quatre minutes en fin de période.

«Je ne peux répéter ce qui s'est dit sur le banc et dans le vestiaire, mais disons que nous avons tous convenu qu'il fallait se sortir la tête du derrière. Ce n'est pas comme si nous avions obtenu 15 tirs et quatre ou cinq occasions en or. Nous n'avons rien fait lors de ces attaques massives. Je ne sais pas si nous voulions trop prendre notre temps. Mais je sais que ce n'était pas beau», a indiqué Michael Cammalleri.

Ces ratés ont donné l'occasion aux amateurs démontés par l'absence de P.K. Subban dans un troisième match de suite de scander le nom de leur favori, histoire de bien souligner leur mécontentement.

Sénateurs généreux

Loin d'offrir le contrôle du match aux Sénateurs en raison de ses ennuis offensifs du deuxième tiers, le Canadien a profité de deux revirements de ses adversaires pour reprendre les devants.

Maxim Lapierre a fait avorter une poussée des Sénateurs en faisant dévier une passe vers Jeff Halpern. Le vétéran joueur de centre a filé en échappée et il a habilement déjoué Leclaire.

Brian Gionta, au terme d'une descente à deux contre un qui a suivi un autre revirement des Sénateurs, a choisi de tirer au lieu de faire la passe à Andrei Kostistyn sur sa gauche. Une décision qui lui a permis d'inscrire son 9e de la saison.

Roman Hamrlik, aux dépens de Brian Elliott qui a remplacé Pascal Leclaire (lame du patin droit brisée) pendant 2:28 en fin de troisième, a marqué le 4e but du Canadien.

Fidèle à son habitude, le Tricolore est demeuré coi quant à la nature de la blessure qui a chassé Gomez du match. «On n'en sait pas plus que vous. D'ailleurs, c'est par le biais des médias qu'on apprend ce qui arrive», a ironisé Michael Cammalleri, décoré de la première étoile du match.