Le défenseur Colin White est arrivé au New Jersey lors de la saison 1999-2000. Au fil des ans, il a côtoyé de grands joueurs à la ligne bleue des Devils et son équipe a constamment connu du succès.

Il reconnaît sans peine qu'il n'a jamais vu «ses» Devils connaître un aussi mauvais début de saison que celui qui les afflige cette année.

«Il n'y a aucun doute qu'on a eu notre part de difficultés, admet White, qui aura 33 ans dans quelques jours. On voit bien où l'on se trouve au classement et nous sommes les seuls à blâmer.

«Or, dans les deux dernières semaines, on a joué davantage les uns pour les autres et l'on s'est serré les coudes quand quelqu'un faisait une erreur.»

Avant d'affronter le Canadien, les Devils peuvent enfin voir une lueur d'espoir car ils ont remporté leurs quatre derniers matchs à domicile.

On se console comme on peut!

«Quand une équipe est dans une position comme la nôtre, elle doit trouver tous les éléments à sa disposition pour bâtir quelque chose de positif», souligne le capitaine Jamie Langenbrunner. Un événement qui rapproche Qu'en est-il du voyage éclair à Montréal, en début de semaine, pour les funérailles de Pat Bruns? Est-ce là aussi quelque chose dont les Devils peuvent se servir?

«Vivre une expérience semblable aide toujours à ramener une équipe ensemble, estime Langenbrunner. Ça a été un événement émotif pour ceux d'entre nous qui avons joué pour Pat (White, et lui).

«Et ceux qui n'ont pas joué pour lui ont pu comprendre de quoi est fait l'organisation des Devils et quelle importance Pat Burns a eu pour elle.»

«Nos jeunes joueurs surtout ont été impressionnés de voir la quantité de gens qui s'étaient déplacés et à quel point Pat était respecté», a ajouté Colin White qui, à l'instar de Langenbrunner, Martin Brodeur et Patrik Elias, a joué deux saisons sous les ordres de Burns. s.t. Pénurie de buts Les Devils ont récolté six point sur une possibilité de huit la semaine dernière, mais selon l'ancien du Canadien Dainius Zubrus, ça ne signifie pas pour autant que l'équipe est sortie du bois.

«À moins que l'on ne se mette à gagner avec régularité, ce petit sursaut ne voudra rien dire», soutient le vétéran de 32 ans.

De nombreux observateurs ont pointé Ilya Kovalchuk du doigt pour expliquer les insuccès des Devils. Non seulement parce que son style de jeu et son contrat ne concordent pas avec la philosophie qui entoure les Devils depuis 15 ans, mais, beaucoup plus simplement, parce que Kovalchuk ne marque pas de buts.

Avant d'affronter le Canadien, il n'avait que quatre buts et 10 points en 23 matchs.

«Les gens s'attardent sur lui à cause de qui il est, mais c'est toute l'équipe qui ne marque pas suffisamment, et c'est à tout le monde de prendre les choses en main», réplique l'entraîneur John Maclean, qui n'a pas intérêt à se mettre à dos la vedette russe.

«Il obtient des chances, il permet à ses coéquipiers de se libérer et s'il continue de jouer de la sorte, il va recommencer à marquer avec régularité.»

Aucune formation n'a marqué moins de buts que les Devils cette année. C'est à la fois une cause et une conséquence d'un avantage numérique anémique.

«C'est sûr qu'être avant-derniers de la ligue en supériorité numérique a des répercussions sur la feuille de pointage, autant au plan individuel que collectif», convient Patrik Elias, qui mène les Devils au chapitre des points en avantage numérique, bien qu'il n'ait qu'un but et cinq points sur l'attaque massive.

«Notre attaque à cinq a connu des difficultés parce que les unités n'ont pas cessé d'être modifiées. Mais on essaie de trouver des solutions...»