Au train où vont les choses, Tomas Plekanec connaîtra sa meilleure saison en attaque en carrière. Transposée sur 82 matchs, sa production actuelle le mènerait vers des sommets de 34 buts et 94 points.

Pavel et Kveta Plekanec n'auraient pu trouver meilleur moment pour venir rendre visite à leur fils unique!

«Je suis content qu'ils soient ici et que je puisse connaître de bons matchs pendant qu'ils sont là», a convenu le centre de 28 ans, qui a récolté 10 points à ses cinq derniers matchs.

«Ma mère était venue à Montréal il y a deux ans, mais mon père, lui, n'était pas venu depuis mon année recrue. Et je ne jouais pas beaucoup à l'époque.

«Ils ont bien sûr remarqué que l'accueil de la foule avait changé...»

Et comment!

Il y a un monde de différence entre le Plekanec d'il y a deux ans à peine - celui que Bob Gainey s'était contraint à retrancher en pleines séries éliminatoires - et l'attaquant dominant, régulier comme un métronome, qui est devenu le pilier de l'attaque tricolore.

Il ne faut donc pas se surprendre de la réponse de Plekanec lorsqu'on lui demande ce que ses parents préfèrent de Montréal.

Ce qu'ils aiment le plus de Montréal?

«Le hockey, a-t-il répondu sans détours. Ils sont très excités de venir assister aux matchs et de vivre l'ambiance folle du Centre Bell.»

Merci pour les sacrifices

Pour Plekanec, avoir la chance de faire vivre à ses parents l'exaltation de ses meilleurs moments en carrière, c'est une façon de les remercier pour les efforts qu'ils ont faits pour lui.

«Il a toujours fallu qu'ils se soucient de l'argent, a dit le rapide joueur de centre. L'équipement de hockey coûtait déjà très cher à l'époque et disons que notre famille n'était pas très riche. C'est le genre de sacrifice qui ont eu un impact énorme sur moi.»

Plekanec a passé une bonne partie de son enfance chez ses grands-parents maternels, car ses parents travaillaient beaucoup. Ça s'est transmis dans les gênes.

Mais lorsqu'il était question de hockey - un sport auquel maman Kveta a initié son fils dès l'âge de 5 ans -, il fallait faire le nécessaire.

«Mes parents se levaient tous les matins à 5h pour m'emmener à l'entraînement, a raconté Plekanec. Ma mère travaillait de nuit à l'époque, elle revenait à la maison à 4h, dormait pendant 30 minutes et ensuite allait me mener à l'aréna.

«Elle a bien essayé à l'occasion de me convaincre de rater l'entraînement, mais j'étais très insistant auprès d'elle!

«Puis quand j'avais 12 ou 13 ans, je voulais aller voir les matchs de l'équipe locale de Kladno, le HC Rabat. Mes parents ont fait plusieurs voyages en auto pour qu'on puisse suivre l'équipe à l'étranger.»

Plekanec a entretenu le lien qu'il avait créé plus jeune avec le HC Rabat même après son entrée dans la Ligue nationale. Mais parions que de nos jours, ce sont davantage les Tchèques qui s'intéressent à Plekanec que l'inverse...