Carey Price mettra son titre de première étoile de la dernière semaine dans la LNH en jeu ce soir alors qu'il croisera les redoutables Flyers de Philadelphie au Centre Bell.

«Cette étoile confirme ce qu'on voit depuis le début de l'année. Elle confirme ce dont je suis convaincu depuis longtemps: Carey est parmi les meilleurs gardiens de la LNH. Il est de retour là où il mérite d'être», a lancé son grand copain Josh Gorges.

Fort d'une semaine parfaite de trois victoires, dont l'une par jeu blanc contre les Canucks de Vancouver, mardi, avec une moyenne de 1,0 but alloué par match et une efficacité de 97%, Carey Price a devancé Alexander Semin et Sidney Crosby dans la course à la première étoile de la dernière semaine.

«C'est une récompense qui rejaillit sur l'ensemble de l'équipe», a une fois encore répété le gardien numéro un du Canadien.

Zéro un jour, héros un autre jour

Si l'humilité affichée par Price cette saison semble parfois exagérée, P.K. Subban l'explique facilement.

«Avec toutes les critiques qu'il a endurées de la part des médias quand les choses se sont mises à mal aller, avec les huées des amateurs dans la foulée de ces critiques, je le comprends de vouloir rester dans l'ombre. Tu ne sais jamais quand tout ça va changer. Je tire de grandes leçons de ce qu'il vit. C'est enivrant d'entendre ton nom scandé par les amateurs, mais je dois garder la tête froide. Sinon que m'arrivera-t-il lorsque les choses iront moins bien», s'est demandé P.K. Subban en parlant aux journalistes qui l'entouraient.

Le jeune défenseur est aussi revenu sur l'appel au calme lancé par Price au lendemain du premier match préparatoire. Une sortie au cours de laquelle il a accordé quatre buts et a été copieusement hué par des amateurs qui réclamaient le retour de Jaroslav Halak.

«On a dit qu'il manquait de maturité quand il a fait ça alors qu'il avait pleinement raison. Maintenant qu'il obtient des résultats, les médias changent d'idée en admettent qu'il a bien fait. Quand tu gagnes, tu es beau, tu es fin, tu as du caractère, tout ce que tu fais est correct. Quand tu perds, plus rien ne va. Tu n'es pas assez concentré, pas assez dévoué à la cause de l'équipe. C'est parfois difficile à suivre. C'est pour cette raison que Carey n'écoute rien et ne lit rien de ce qui se dit ou s'écrit sur lui. Et pour être bien honnête, je fais la même chose», a ajouté Subban dans une envolée qui le caractérise.

Même gardien, nouvelle confiance

S'il assure avoir toujours affiché une confiance inébranlable en son ami gardien, Josh Gorges reconnaît qu'il semble moins vulnérable cette année. Qu'un but, qu'il soit bon ou mauvais, n'ouvre pas la porte à une cascade d'autres filets comme c'était le cas l'an dernier.

«Il est plus confiant. C'est évident. Mais cela va de pair avec ce que l'équipe t'offre comme soutien. Nous avons disputé de très mauvais matchs devant lui l'an dernier. Mais c'est lui qui écopait dans l'opinion publique. Je crois vraiment qu'on a exagéré beaucoup ses insuccès l'an dernier en raison des performances de Jaroslav Halak qui étaient elles très bonnes.

L'important est que Carey soit revenu en forme et je ne l'ai jamais vu afficher autant de confiance. Ça se voit dans ses yeux, dans ses déplacements, dans sa façon de se tenir devant son but qu'il veut toute les arrêter», a ajouté Gorges.

À deux pas de lui, Hal Gill insistait sur le fait que la nouvelle réalité des gardiens chez le Canadien aidait la cause de tout le monde.

«Il est plus facile d'afficher de la confiance quand tu sais que ton statut ne sera pas révisé à la moindre défaillance. Carey est notre numéro un. Il le sait. On le sait. Il accordera des buts et nous perdrons des matchs. Mais les conséquences auront moins d'impact sur lui et l'équipe. À mes yeux, cela aide tout le monde.»