Le Canadien forme une équipe surprenante. S'il se contente souvent de peu contre des équipes moyennes, il tend à afficher le meilleur de lui-même contre les meilleures formations du circuit.

Le Tricolore en a donné une autre preuve mardi. Contre des Canucks de Vancouver portés au Centre Bell par une séquence de six victoires consécutives, le Canadien a disputé un match solide qu'il a couronné avec une victoire de 2-0.

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Carey Price a fait face à 35 tirs, dont 20 au dernier tiers, pour enregistrer son deuxième jeu blanc de la saison, son 6e en carrière.

Price a réalisé des bijoux d'arrêts en fin de match pour préserver son jeu blanc et la victoire de son équipe. «Il y a certains soirs où tous les éléments sont réunis pour connaître un gros match», a commenté Price après sa huitième victoire en 14 départs.

«Je ne veux en rien minimiser sa performance, mais l'équipe devant lui a disputé un très fort match. Ils ont coupé les lignes de tirs, les lignes de passes. Notre exécution faisait défaut, mais ils ne nous ont rien donné. On a eu cinq ou six attaques en surnombre sans jamais atteindre le filet», a commenté l'entraîneur-chef Alain Vigneault qui était en quête d'une 300e victoire en carrière.

Un plateau qu'il pourra atteindre à Ottawa, mercredi, où son équipe croisera les Sénateurs avec qui Vigneault - et son adjoint actuel Rick Bowness - ont fait le saut dans la LNH en 1992.

Unités spéciales

En plus de faire mentir les observateurs qui donnaient peu de chances à la troupe de Jacques Martin, cette victoire du Canadien a fait mentir des statistiques qui favorisaient nettement Vancouver.

Face à la meilleure attaque massive du circuit - les Canucks affichaient une efficacité de 29,4% avant le match et de 36% sur la route - le Canadien s'est dressé écoulant quatre pénalités mineures.

«Henrik Sedin (2 en 15) a remporté sa première mise en jeu avec trois minutes à faire dans le match. On a passé toutes nos attaques à cinq à courir après la rondelle», a tranché Vigneault.

«On a été trop cute avec la rondelle toute la soirée», a ajouté Alex Burrows pour expliquer les déboires offensifs des Canucks blanchis pour la première fois cette saison.

Et ce n'est pas tout. Confiné au tout dernier rang de la LNH en attaque à cinq, le Canadien est finalement sorti de sa torpeur. Accroché à une mince avance de 1-0, le Tricolore s'est donné un coussin de deux buts lorsque Roman Hamrlik, venu appuyer l'attaque, a profité d'un rebond favorable derrière le but de Roberto Luongo pour battre le gardien des Canucks avec un puissant tir frappé.

C'était le quatrième but seulement du Canadien en attaque massive cette saison. Son premier après 17 occasions ratées. Fait à souligner, Hamrlik a participé à tous ces buts.

Avant de marquer ce but ô combien important, le Canadien avait bousillé trois supériorités numériques, dont une courte séquence de huit secondes à cinq contre trois.

Il a même affiché quatre minutes pathétiques lorsqu'Andrew Alberts s'est retrouvé au cachot, en deuxième, après qu'il eut asséné un coup d'avant-bras au visage de Mathieu Darche.

Premier but important

Le Canadien a joué avec le feu en première. Les défenseurs Roman Hamrlik d'abord et Jaroslav Spacek ensuite se sont retrouvés sans outil de travail après que leurs bâtons eurent été fracassés par des tirs.

Non seulement le Tricolore a-t-il évité le pire, mais il a pris les devants sur la contre-attaque qui a suivi. Du coin de la patinoire, Tomas Plekanec a remis vers Brian Gionta dans l'enclave.

Le petit capitaine a tiré sur Roberto Luongo qui a accordé un retour. Venu de la pointe pour appuyer l'attaque, Andrei Markov a profité d'un retour accordé par le gardien québécois pour marquer son premier de la saison. C'était la huitième fois cette saison que le Canadien enfilait le premier but. Il en a profité pour remporter (7-0-1) sept victoires.

Le Canadien croisera les Bruins à Boston jeudi.