Cammi Granato et Angela James ont été les grandes pionnières du hockey féminin au Canada et aux États-Unis. Maintenant qu'elles sont membres du Temple de la renommée, ces deux grandes dames du hockey sont pionnières pour toujours.

«J'ai été remplie de joie, de bonheur et d'émotion lorsqu'on m'a confirmé ma sélection en juin dernier. Mais je dois dire que je réalise depuis quelques jours seulement l'ampleur de ce qu'y nous arrive à Angela et moi. Une ampleur qui me confirme que oui: nos intronisations serviront vraiment la cause du hockey féminin», a lancé avec fierté l'Américaine qui a récolté 343 points en 205 matchs disputés au fil de sa carrière de 15 ans avec Team USA.

Cammi Granato et Angela James sont les deux premières femmes intronisées au Temple de la renommée. Elles y sont entrées avec Dino Ciccarelli, Jim Devallano et D.K. «Doc» Seaman, le premier propriétaire des Flames de Calgary.

Une pensée pour son père

Malgré ses 608 buts et 1200 points récoltés en 1232 parties disputées en 19 saisons (Minnesota, Washington, Detroit, Tampa et Floride) Ciccarelli a patienté huit ans avant de recevoir l'appel du Temple.

«J'ai réalisé un rêve en accédant à la LNH et en y jouant pendant toutes ces années. Mais tu ne rêves pas d'un moment comme celui que je vis aujourd'hui. Tu le récoltes. Mon seul regret est que je n'aurais jamais pu réaliser le rêve de la toucher», a conclu Ciccarelli en jetant un coup d'oeil admiratif que la coupe Stanley qui brillait sur son socle à quelques pas de lui.

L'attente imposée à Ciccarelli l'a empêché de vivre son intronisation en compagnie de son père Victor. «Débarqué d'Italie avec rien d'autre que sa fierté, il m'a toujours inculqué de ne jamais être satisfait. De toujours vouloir se dépasser. Et je pense que c'est ce qui m'a permis de connaître le succès que j'ai connu. J'aurais vraiment voulu qu'il soit ici aujourd'hui, mais la vie en a décidé autrement.»

Comme Cammi Granato, Angela James a été la figure de proue du hockey féminin au Canada. Joueuse redoutable et intimidante, elle a été glorifiée du titre de Wayne Gretzky du hockey féminin. Elle est aussi reconnue pour les sons qu'elle lançait sur la glace, des sons qui glaçaient ses adversaires. «Je tiens ça de l'époque où je jouais avec des hommes. Un des joueurs était sourd. Mais il faisait des sons sur la patinoire. Je l'ai imité et cela m'a suivi jusqu'au Temple de la renommée.»

Bague du Temple au doigt, Cammi Granato peut maintenant se glorifier d'être la meilleure joueure de hockey de la famille. Cela inclut son frère Tony qui a connu une carrière de 13 saisons dans la LNH.

«Je dois beaucoup à mes frères. Le hockey était notre passion. En rentrant de l'école, on descendait au sous-sol pour les grandes confrontations États-Unis-Russie, Chicago-Minnesota. C'est là que tout a commencé. Oui j'ai eu des épreuves à traverser. Des gars m'ont frappée parce que je prenais la place d'un de leurs amis. Des parents contestaient ma sélection. Mais j'ai toujours considéré que je ne prenais que la place que je méritais», a conclu Granato qui a maintenant sa place dans l'Histoire du hockey.

Bâtisseurs et journalistes

Jim Devallano a hérité des Red Wings de Detroit en 1982, à une époque où personne n'en voulait. «Il y avait 3000 personnes dans les gradins. On venait de rater les séries 14 fois en 16 ans. On est donc reparti comme un club d'expansion. Mike Ilitch est arrivé comme propriétaire, nous avons eu la chance de repêcher Steve Yzerman (4e sélection en 1983) et nous avons bâti autour de lui l'équipe championne que sont devenus les Red Wings.»

Dans la catégorie réservée aux médias, le collègue Marc DeFoy, du Journal de Montréal et du site RueFrontenac.com où il est confiné en raison du conflit de travail qui perdure depuis près de deux ans, a reçu le trophée Elmer Ferguson. Un honneur qui confirme la qualité de son travail au fil de ses 29 saisons dédiées à la couverture du Canadien. Ron Weber, descripteur des matchs des Capitals pendant leurs 22 premières saisons à Washington, a reçu le trophée Foster Hewitt.