Après avoir passé avec succès tous les tests médicaux, Jason Pominville vient de réussir le test ultime confirmant qu'il est bel et bien remis de la commotion cérébrale subie le 11 octobre dernier et qu'il n'affiche plus de séquelles: au lendemain de son premier match, il s'est réveillé en pleine forme.

«Je n'étais pas trop inquiet. Je me disais que si les médecins m'avaient donné le feu vert c'est parce que tous les risques étaient écartés. Mais c'est bien de ne pas avoir d'étourdissements ou de maux de tête même si j'ai joué hier», a mentionné Pominville.

Les seuls maux de tête qui affligent le patineur de Repentigny sont ceux reliés aux piètres performances de son équipe en ce début de saison.

«On vient d'avoir un bon entrainement et il faudra trouver une façon de rebondir dès demain. Montréal est en ville, l'occasion ne peut être mieux choisie», a ajouté Pominville.

S'il est toujours en quête d'un premier point en quatre matchs cette année, Pominville revendique 22 points, dont quatre buts, en 34 matchs contre le Tricolore.

Pominville admet avoir eu peur

S'il peut maintenant se concentrer sur la relance de son équipe, Jason Pominville assure avoir vécu des heures difficiles après avoir repris conscience étendu sur une civière le 11 octobre dernier.

«J'ai eu peur», a candidement admis le rapide patineur.

«J'ai perdu la carte pendant près de deux minutes. Quand je me suis réveillé, il y avait des médecins autour de moi et j'étais sur la civière. Ils m'ont posé des questions et je savais où nous étions, contre qui on jouait, qui avait marqué les buts. Je pouvais bouger les doigts et les pieds. Ça m'a rassuré», racontait Pominville après l'entraînement des Sabres jeudi.

Son épouse, témoin de la mise en échec par-derrière de Niklas Hjalmarsson des Blackhawks de Chicago, l'était moins. Elle s'est d'ailleurs précipitée vers le vestiaire où elle est arrivée en même temps que son mari.

Parce que les médecins ont roulé la civière vers le vestiaire plutôt qu'en direction de l'ambulance qui était prête à quitter pour l'hôpital, elle a été rassurée à son tour.

«J'ai reçu l'autorisation de me rendre à la maison après le match. C'est ma femme qui conduisait par contre. À un moment donné, j'ai été obligé de lui demander de ralentir un peu parce que ça commençait à tourner autour de moi. J'avais même des nausées», se rappelait Pominville.

Conseils des médecins et de Connolly

Une fois à la maison, le Québécois a suivi les ordres des médecins à la lettre: pas de télé, par d'ordinateur, pas de communications par téléphone cellulaire et du repos. Beaucoup de repos, dans la noirceur.

«J'ai respecté les consignes et je me suis rapidement senti mieux. J'ai échoué un premier test, ce qui a retardé mon retour, mais là, je peux dire que je suis complètement remis.»

Pominville a attendu avant de revoir la scène. Mais il l'a revue. Et s'il aurait préféré voir une suspension plus sévère à l'endroit de son assaillant, avec qui il n'a pas parlé, il n'a pas l'intention de partir en croisade pour autant. «J'imagine que les suspensions ne sont jamais assez sévères aux yeux des victimes. Mais bon. Je ne serais pas revenu plus vite au jeu s'il avait eu trois ou cinq matchs au lieu de deux.»

En plus d'avoir profité des conseils des médecins, Jason Pominville a profité de l'expérience de son coéquipier Tim Connolly qui a perdu près de deux saisons en raison de contrecoups des commotions. «C'est surtout quand j'ai commencé à mieux me sentir que je suis allé le voir. Je ne voulais pas forcer la note trop vite. Je ne voulais pas replonger dans les maux de tête et les étourdissements. Il est passé par là et m'a bien guidé.»