Près d'un mois après le début de la saison, le meilleur gardien des Penguins de Pittsburgh n'a pas perdu un match en temps réglementaire. Il présente la deuxième meilleure moyenne de buts accordés de la LNH.

Il est deuxième dans la LNH au chapitre de la moyenne des buts accordés et du taux d'efficacité. Quand il est devant le filet, les Penguins ont récolté 11 points sur une possibilité de 12.

Le hic, c'est qu'on ne parle pas ici de Marc-André Fleury, qui a remporté la Coupe Stanley, il y a moins de deux ans, en se dressant devant les Red Wings de Detroit, dans le septième match de la finale. Le même Fleury, qui a été un olympien canadien l'hiver dernier.

Non, il s'agit plutôt de Brent Johnson qui montre un dossier de 5-0-1, une moyenne de 1,16 et un taux d'efficacité de 96%.

Le brio de Johnson a provoqué une délicate situation pour l'entraîneur Dan Bylsma, au moment où les Penguins amorcent un périple de trois matchs à Dallas, mercredi, face aux Stars.

Bylsma doit-il continuer de faire appel au gardien qui connaît du succès? Ou doit-il tenter de relancer son gardien de confiance, sachant que dès que Fleury aura retrouvé son rythme de croisière l'équipe ne s'en portera que mieux?

Bylsma n'a pas dévoilé ses plans mardi, mais les succès de Johnson, qui n'a cédé aucun but en temps réglementaire dans ses deux dernières sorties, ne lui donnent guère le choix.

Fleury, qui a un dossier de 1-5, une moyenne de 3,35 et un taux de 86,3%, a déjà connu de mauvaises séquences depuis ses débuts dans la LNH.

Celle-là est préoccupante parce qu'elle s'est amorcée dès l'ouverture de la saison, et qu'elle est peut-être le prolongement des séries éliminatoires laborieuses qu'il a connues, le printemps dernier.

Fleury a accordé au moins trois buts dans chacun de ses six premiers départs -dans neuf de ses 10 derniers remontant à la saison dernière.

C'est tout un revirement de situation pour lui par rapport à la saison dernière, quand il avait remporté ses huit premiers matchs.

«C'est un sentiment frustrant, mais je me dois d'effacer de mon esprit ces contre-performances et aller de l'avant, a commenté Fleury. J'essaie de rester confiant, même si parfois ça peut vous affecter beaucoup, mais vous devez être capable d'oublier, de mettre ça de côté.»

Les Penguins sont confiants de revoir sous peu le gardien qui a remporté au moins 35 matchs dans trois de leurs quatre dernières saisons. Leur principale source d'optimisme, c'est l'attitude du Sorellois.

Fleury ne se plaint jamais de rien et il a toujours un sourire accroché aux lèvres. En l'observant au cours des séances d'entraînement, c'est difficile de dire s'il traverse une séquence de 10 victoires ou une de 10 défaites.

«C'est une source d'énergie positive pour l'équipe, a souligné le défenseur Kristopher Letang. Nous savons qu'il va finir par s'en sortir. Tout le monde est confiant. Ce n'est qu'une question de temps.»

En attendant, Fleury, qui a accepté un contrat de 35 millions de dollars américains pour sept ans en 2008, redouble d'ardeur à l'entraînement sous la supervision de l'entraîneur des gardiens Gilles Meloche. Il travaille sur son positionnement et d'autres aspects de son jeu, tout en visionnant des vidéos de matchs.

Les Penguins ont beaucoup de temps devant eux afin de retrouver leur rythme de croisière. Mais, avec une fiche de 6-5-1, ils connaissent un bien mauvais début de saison comparativement à la saison dernière, quand ils avaient remporté 11 de leurs 13 premières rencontres.