De son propre aveu, Rick Nash connaît un début de saison timide. Ses trois buts et cinq points en dix rencontres appuient d'ailleurs cette prétention. Auteur de 230 buts en carrière, dont certains se sont hissés parmi les plus beaux marqués dans la LNH au fil des dernières saisons, le capitaine des Blue Jackets sortira sans doute de sa torpeur.

«C'est bien mon intention», a lancé en souriant Nash croisé dans le vestiaire de son équipe mardi matin.

S'il a déjà sa place au sein de l'élite de la LNH -il revendiquait 427 points en 527 rencontres avant de croiser le Canadien- Nash assure avoir une autre étape à franchir pour assumer sa place parmi les meilleurs hockeyeurs du circuit.

«Je n'ai pas assez de matchs de séries éliminatoires à mon actif. Les buts, les points c'est bien beau. Mais il faut aussi que je sois en mesure de guider mon équipe vers la victoire et d'atteindre les séries», convenait Nash.

Tout premier choix de la cuvée 2002, Nash ne compte que quatre parties d'expérience en séries. Quatre matchs disputés contre les Red Wings de Detroit qui ont balayé les Blue Jackets il y a deux ans.

Et l'an dernier, au lieu de profiter de cette première expérience à titre de tremplin, les Jackets ont piqué du nez.

«Je ne comprends pas encore ce qui s'est produit l'an dernier. Nous n'arrivions pas à gagner. Tout s'est mis à mal aller alors qu'on avait vraiment l'intention de s'établir comme un club de séries. Cela a été très décevant et notre objectif est bien simple cette année: faire oublier les insuccès de la saison dernière en retournant en séries», insistait Nash.

Surtout que cette présence en séries sera la seule façon de ramener des partisans dans les gradins. Des gradins qui sont bien plus à moitié vides à Columbus qu'à moitié remplis.

«On ne peut rien leur reprocher. Je crois que nous avons les partisans les plus patients de la Ligue. Ils nous ont appuyés avec ferveur pendant sept saisons avant de nous voir les récompenser avec une présence en séries. Il y a deux ans, c'était électrique ici. C'était aussi bruyant que dans n'importe qu'elle autre amphithéâtre. Mais avec les déboires de l'an dernier, on ne peut pas reprocher à nos fans d'avoir un peu décroché», expliquait Nash dont la photo est placardée un peu partout au centre-ville de Columbus.

Nash a 62,4 millions de raisons de vouloir retrouver le chemin de la victoire avec ses Blue Jackets et du coup les partisans de son équipe. Car le capitaine est associé à cette équipe jusqu'en 2018.

«J'ai accepté de signer un contrat de huit ans -7,8 millions de dollars par saison pour un total de 62,4 millions- parce que j'aime tous les aspects de cette équipe. Je crois que nous avons ce qu'il faut pour devenir un excellent club», d'ajouter Nash.

Une fois ces huit saisons complétées, le capitaine des Blue Jackets se laissera-t-il tenter par une autre formation ou a-t-il l'intention de devenir l'un des rares joueurs dans le hockey d'aujourd'hui à amorcer et terminer sa carrière avec la même équipe.

«C'est encore loin tout ça. D'ici là, j'ai des dettes à rembourser à nos partisans qui méritent mieux que ce que nous leur avons donné l'an dernier et depuis le début de la saison.»