La série de victoires du Canadien est terminée! Et, ce sont les Panthers de la Floride, la pire équipe de la Ligue nationale de hockey depuis le début de la saison, qui ont réussi l'exploit de stopper le Tricolore en l'emportant 3-1 au Centre Bell.

Avec 41 lancers au filet, on ne peut pas dire que les joueurs du Canadien se sont trainés les patins. Mais l'exécution a trop souvent fait défaut et les jeux de dentelle ont été trop nombreux.

«On n'a pas été assez direct dans nos attaques, a résumé poliment Jacques Martin. On a commis trop de revirements. Malgré tout, on a eu la chance de corriger la situation avec cet avantage de deux hommes en début de troisième période. Cela a certes été le point tournant de la rencontre.»

Du côté des Panthers, l'entraîneur Peter DeBoer était heureux de cette victoire, leur première sur ce périple de trois matchs en sol canadien, eux qui avaient perdu à Toronto et Ottawa.

«On a eu une grande performance de notre gardien. De plus, on a joué un bon match après la contre-performance à Ottawa. D'ailleurs, pour battre une excellente équipe comme le Canadien, il a fallu faire beaucoup de bonnes choses».

Au sujet de son positionnement au classement, DeBoer a rappelé que son équipe avait disputé six de ses neuf premiers matchs à l'étranger dont six en sol canadien.

Statistique favorable

Malgré une fiche décevante, les Panthers connaissaient l'importance de marquer le premier but. L'équipe de Peter DeBoer avait signé toutes ses victoires (3-1-0) lorsqu'elle marquait le premier but de la rencontre. Et, elle a ajouté à cette statistique.

Sur ce premier but de la rencontre, Michael Frolik, plus rapide que Jeff Halpern, a pu se pointer dans l'enclave et décocher un tir que Carey Price a difficilement arrêté. Mais, vif comme l'éclair, Frolik a sauté sur le retour et il a eu recours à un tir du revers pour marquer son premier but de la saison. Shawn Matthias et Chris Higgins ont obtenu des passes, eux qui avaient exercé une belle pression sur les arrières du Canadien pour animer cette attaque.

Pour le Canadien qui présentait une fiche de 1-2-0 en accordant le premier but dans un match, il y a tout de même eu quelques occasions. Mais Tomas Vokoun a résisté face aux Lars Eller, Brian Gionta et Travis Moen.

C'était un indice de choses à venir!

La période de Booth

Les Panthers ont beau être la pire équipe de la LNH, ils ont tout de même quelques éléments intéressants. Ainsi, en période médiane, David Booth s'est assuré que son équipe retraite au vestiaire avec une avance, après 40 minutes de jeu.

Au cours de l'engagement, il a mis Price à l'épreuve en trois occasions sur des échappés. Finalement, c'est lors d'un lancer de punition qu'il a inscrit son quatrième but de la saison.

«Je voulais le faire bouger latéralement afin d'avoir un angle de tir intéressant et cela a fonctionné», a raconté Booth qui a battu Price à l'aide d'un tir des poignets du côté du bâton.

Booth a obtenu ce passe-droit lorsque Roman Hamrlik a voulu faire dans la dentelle en zone centrale. Booth a profité de l'occasion pour s'échapper. Accroché en route vers le filet, les arbitres Dave Jackson et Rob Martell lui ont accordé ce qu'il avait droit: un duel en solo avec Price.

Le faux-pas d'Hamrlik a toutefois été à l'image de cet engagement alors que le Canadien a multiplié les jeux de dentelle. Avec cette approche, malgré 16 lancers au but, seul Mathieu Darche a réussi à déjouer Vokoun. Le but de Darche a été l'aboutissement d'un travail acharné aux abords du filet en compagnie de Halpern pour battre Jason Garrison et Marty Reasoner en route vers le filet.

«Je suis heureux d'avoir marqué, mais on a également été sur la glace pour un but. De fait, il ne faut jamais être satisfait. Il y a toujours matière à amélioration. Dans ce match, on a souvent voulu être trop «cute» avec la rondelle et tenter des jeux qui n'étaient pas disponibles. Pourtant, on sait bien que les arrières adverses détestent avoir à courir après une rondelle avec le dos au jeu», a-t-il expliqué.

Le jeu de puissance

En fin de deuxième période, Garrison et Weaver ont pris le chemin du cachot à 15 secondes d'intervalle accordant un avantage de deux hommes au Canadien. L'occasion était belle en début de troisième période de ramener le match à la case départ avec encore 81 secondes avec l'avantage de deux hommes. Mais Vokoun, avec l'aide des Higgins, McCabe et Wideman, a frustré les joueurs du Canadien.

«Cela a certes été un moment important dans le match. J'ai eu deux chances. La première fois, j'ai lancé sur le poteau tandis que la deuxième fois je ne sais pas comment la rondelle n'a pas pénétré puisque j'ai été frappé après mon tir. On obtient des chances sur notre trio, c'est bon signe. Mais l'étape suivante est de profiter de ces chances en marquant des buts», a admis Gionta.

Outre ce jeu de puissance en début de troisième période, le Canadien a eu une autre opportunité avec son attaque massive qui a terminé la soirée avec un rendement de 0 en 5 en 8:15 minutes.

«Il faut rendre hommage à leur gardien qui a offert une excellente performance. Ceci étant dit, il nous faut trouver une solution en avantage numérique. Cette phase du jeu fait souvent la différence entre une victoire et une défaite», a conclu Tomas Plekanec.

LE JEU DU MATCH

Les rôles ont été inversés. La veille, le Canadien avait frustré les Islanders pendant un long désavantage de deux hommes. Cette fois-ci, ce sont les Panthers qui ont joué le tour au Canadien en fin de deuxième période et en début de troisième période.

LE HÉROS DU MATCH: Tomas Vokoun

Le gardien des Panthers a été solide pour résister aux attaques du Canadien, surtout lors de leurs cinq avantages numériques. Il a repoussé 40 des 41 tirs du Canadien.

LE CHIFFRE DU MATCH: 18

Les membres du trio de Brian Gionta (4-3-1=8), Scott Gomez (6-1-0=7) et Travis Moen (2-1-0=3) ont dirigé 18 tirs vers le filet de Tomas Vokoun. Ils ont en effet revendiqué 12 lancers au but, cinq fois leurs tirs ont été bloqués tandis qu'un lancer a raté la cible.