John Tavares et P.K. Subban sont amis depuis des lustres. Ils ont grandi ensemble dans la Greater Toronto Hockey League avant de faire la pluie et le beau temps dans la Ligue junior de l'Ontario.

Voilà que Tavares, la jeune sensation des Islanders de New York, affronte son copain deux fois en l'espace de trois jours. Et dès le premier match entre le Canadien et les Islanders, il s'est aperçu que le hockey professionnel n'avait pas changé Subban.

«J'ai joué contre lui huit fois par année pendant quatre ans dans le junior, donc je sais de quoi il est fait, a raconté le franc-tireur de 19 ans.

«Il a un côté agitateur et il est capable de se délier la langue pas mal pendant un match! Il ne faut pas se laisser distraire après le sifflet car il peut chercher à vous déconcentrer.» Mais ce sont évidemment les habiletés naturelles de Subban avec lesquelles les Islanders ont surtout dû composer.

«Il a beaucoup de talent et d'enthousiasme, et il va être l'un des meilleurs défenseurs de la ligue pendant longtemps, a jugé Tavares. On doit limiter son espace et son temps de réaction car il lit très bien le jeu.

«Il faut être dur avec lui et le faire travailler fort pour ses opportunités.» Le Tricolore pourrait dire la même chose à propos de Tavares, qui avait une séquence de cinq matchs avec au moins un point avant la rencontre de vendredi.

Un avantage numérique payant

Contrairement au Canadien, les Islanders ont profité à plein de leur avantage numérique depuis le début de la saison. Tavares lui-même avait déjà marqué quatre buts sur l'attaque massive avant le match de vendredi.

«Nous affichons une bien meilleure intensité en supériorité numérique», a noté Tavares pour expliquer le troisième rang de son équipe à ce chapitre.

Le rendement du défenseur James Wisniewski à la pointe n'est pas négligeable non plus.

«Ça n'a pas été facile de perdre Mark Streit, qui fait partie selon moi de l'élite mondiale des défenseurs, a dit Tavares. ''Wis'' est venu prendre sa place et l'on n'aurait pas pu demander mieux.» Streit est au rancart en raison d'une blessure à l'épaule et l'on chuchote que l'ancien du Canadien pourrait être perdu pour la saison. Ça reste à voir.

«J'aurais aimé avoir ma chance dans un autre contexte que la perte de Streit pour une longue période, a reconnu Wisniewski. Mais j'ai été un gars d'avantage numérique pendant toute ma vie et j'obtiens enfin l'opportunité que j'attendais. » Wisniewski, un arrière de 26 ans, a été coincé derrière des défenseurs de premier plan lors de ses séjours à Chicago et Anaheim, mais il produit à un rythme d'enfer depuis le début de la présente campagne.