Après avoir été laissé de côté lors des neuf premiers matchs des Islanders de New York, le défenseur québécois Bruno Gervais endossera finalement l'uniforme face au Canadien, ce soir.

Mais c'est à l'attaque que l'athlète de 26 ans va évoluer!

>>> Clavardez en direct avec François Gagnon durant le match Canadien-Islanders.

«Je n'ai pas joué là depuis un tournoi pee-wee quand j'avais 12 ans», a constaté Gervais, qui sera disponible pour agir comme septième défenseur s'il y a avait une blessure à la ligne bleue.

«Je pense que je vais appeler Mark Streit cet après-midi pour lui demander conseil», a ajouté le Longueuillois, qui pourra en effet s'inspirer de son coéquipier qui, du temps qu'il jouait à Montréal, avait été appelé à évoluer lui aussi à l'attaque à l'occasion.

Que lui a reproché son entraîneur pour qu'il le laisse sécher dans les estrades depuis le début de l'année?

«Bruno a été très bon à certains moments, et il y a eu d'autres moments où il en arrachait, entre autres au niveau de sa prise de décision en possession de la rondelle, a expliqué Scott Gordon.

«Il a le talent pour faire de bons jeux, mais il doit avoir une meilleure compréhension du niveau de risque de certains jeux.»

Les Islanders ont quelque peu remanié leurs trios à la suite du renvoi de la recrue Nino Niederreiter à son club junior de Portland, de sorte que Gervais évoluera sur le quatrième trio.



Des flammèches à prévoir?

Jacques Martin n'apportera aucun changement à sa formation, à l'exception bien sûr du premier départ d'Alex Auld devant le filet.

La rentrée d'Andrei Markov attendra donc à demain soir, face aux Panthers de la Floride.

À l'attaque, les trios demeureront les mêmes qu'ils l'étaient à la fin du dernier match. C'est donc dire que Travis Moen sera utilisé à la gauche de Scott Gomez et Brian Gionta tandis que Tom Pyatt retrouvera Lars Eller et Maxim Lapierre.

Une deuxième rencontre en si peu de temps impliquant les deux mêmes équipes peut donner lieu à des flammèches. D'autant plus que certains coups ­ dont celui de Moen à l'endroit de James Wisniewski mercredi ­ ont contribué à mettre la table.

«Ce n'était pas un coup légal, même que tu peux tuer quelqu'un de cette façon», a réitéré Wisniewski, vendredi matin, à propos du coup par derrière qui l'a projeté face à la bande.

«Cela dit, j'ai déjà été un coéquipier de Moen, il s'est excusé immédiatement après le coup, et je comprends que c'est un geste qui s'est passé en une fraction de seconde.

«Ce n'était pas prémédité.»

Encore Roloson

Si le Tricolore étrenne un nouveau gardien, les Islanders, eux, feront encore confiance au vétéran Dwayne Roloson.

Les statistiques en demi-teintes de Rick DiPietro depuis son retour au jeu n'ont rien à y voir, a cependant souligné Scott Gordon.

«C'est plus le reflet d'une certaine rouille dans son jeu plutôt que de mauvaises performances, a noté l'entraîneur. Il a travaillé énormément en gymnase depuis deux ans et s'est aussi exercé sur la patinoire avec l'entraîneur des gardiens.

«Sauf qu'il a perdu l'habitude de suivre la rondelle lorsqu'il y a de la circulation devant lui. Un gardien au sommet de son art ne laisse pas les écrans adverses le déranger.»

Photo: PC

Travis Moen a projeté James Wisniewski dans la bande mercredi.