Le fait que les Devils du New Jersey aient eu recours à seulement 15 patineurs lors de leur match de lundi soir a fait jaser dans tous les vestiaires de la Ligue nationale, y compris celui du Canadien.

Les Devils, qui ont déjà été mis à l'amende par la LNH pour avoir tenté de déjouer les règles du plafond salarial afin d'embaucher Ilya Kovalchuk, vivent aujourd'hui d'autres contrecoups de cette signature.

Car avec deux joueurs blessés et un autre suspendu, ils n'avaient pas assez de marge de manoeuvre sous le plafond salarial, lundi, pour les remplacer.

«Il faut que cette situation soit discutée à l'Association des joueurs, mais je ne sais pas quelle sera la position adoptée», a indiqué Josh Gorges, représentant syndical chez le Tricolore.

«Faut-il exiger un nombre de joueurs minimum, ou laisser aux équipes le choix de n'utiliser que leurs meilleurs joueurs?»

En fait, il y a un nombre de joueurs minimum prévu par la convention collective. Le règlement 16.4 prévoit qu'à moins d'une situation d'urgence, les équipes ne devraient pas réduire leurs effectifs à moins de 18 joueurs et deux gardiens.

Normaliser la situation

Le vice-président de la LNH, Bill Daly, a souligné au réseau TSN que les ennuis des Devils - joueurs blessés ou suspendus, ennuis avec le plafond salarial - avaient déjà été considérés comme des mesures d'urgence par le passé.

Le DG des Devils, Lou Lamoriello, a promis de normaliser la situation, mais même avec l'embauche du joueur autonome Adam Mair, son équipe n'alignera que dix attaquants et six défenseurs, ce soir à Buffalo.

Est-ce qu'une mauvaise gestion du plafond salarial peut être considérée comme une mesure d'urgence?

Josh Gorges l'ignore.

«En tout cas, ce n'est pas la manière dont je m'y prendrais, a-t-il dit. Il faut avoir 20 joueurs en uniforme tout en trouvant une façon de respecter le plafond salarial. Il vaut mieux consentir moins d'argent à plus de joueurs plutôt que d'avoir moins de joueurs se séparant plus d'argent.

«Mais ce n'est que mon avis, ça n'implique personne d'autre.»

Le président du Canadien, Pierre Boivin, a lui aussi constaté que ce phénomène résultait du fait que des équipes sont trop proches du plafond salarial.

«Je ne pense pas que ce soit une tendance - même si ça s'est vu avant - mais c'est une situation qu'il faut surveiller», a indiqué M. Boivin.