À titre de président de la Ligue continentale de hockey (KHL), Alexander Medvedev est difficile à ignorer.

C'est pourtant ce que la serveuse de son hôtel a réussi à faire, elle qui est passée à côté d'un des hommes les plus puissants de Russie en omettant de lui verser du jus d'orange tel qu'il l'avait demandé, à deux reprises.

«Et du jus pour moi, excusez-moi, a rigolé Medvedev. Ne m'oubliez pas!»

La ligue qu'il dirige est également difficile à ignorer, elle qui a réussi à mettre la main sur une poignée de grands noms, dont l'attaquant Maxim Afinogenov, pour une durée de cinq ans.

Medvedev profite de ses vacances pour assister au sommet mondial du hockey, qui a lieu cette semaine à Toronto. Il souligne que la KHL cherche à diffuser un message de bonne entente.

«C'est une formidable occasion de rencontrer des gens ici, d'échanger des opinions, même de régler des problèmes et d'au moins identifier nos prochains défis, a mentionné Medvedev, mercredi. Je suis assez convaincu que si on (la KHL et la LNH) coopère, on avancera mieux que si on est en conflit.»

La KHL est formée de 24 équipes qui jouent dans quatre pays différents, soit la Russie, la Lettonie, le Bélarus et le Kazakhstan.

Deux équipes de la KHL accueilleront des parties hors-concours de la LNH cet automne. Les Hurricanes de la Caroline affronteront le SKA de Saint-Pétersbourg le 4 octobre, alors que les Coyotes de Phoenix feront face au Dinamo de Riga en Lettonie, deux jours plus tard.

«Notre objectif est de finalement en arriver à une entente de principe avec la LNH, qui couvrira tous les aspects de la compétition, incluant la préparation des joueurs, a dit Medvedev. Au lieu de se battre pour un nombre limité de joueurs de haut niveau, nous voulons créer un système qui mettra en vedette plus de joueurs étoiles, plus de très bons athlètes et des talents diversifiés.»

Medvedev a fait part de certaines préoccupations soulevées lors du sommet, entre autres celle d'un officiel tchèque qui a mis de l'avant les dangers d'envoyer des joueurs européens en Amérique du Nord avant qu'ils soient assez matures.

Medvedev a évoqué que dans la dernière décennie, seulement 12 des 250 jeunes joueurs russes relocalisés en Amérique du Nord pour y jouer leur hockey junior ont réussi à se tailler un poste permanent au sein d'une équipe de la LNH.