Pierre Gauthier ne s'est pas compromis, mardi, à savoir s'il allait échanger l'un de ses gardiens afin de se renforcer à d'autres positions.

«Quand on a un bon atout mais qu'il reste sur le banc la moitié du temps, c'est quelque chose qu'il faut évaluer considérer, a d'abord reconnu le DG.

«Mais c'est tellement serré dans la ligue, chaque match est si important, que la logique dicte qu'il nous faut deux bons gardiens.

«Je n'ai pas l'intention de dire à nos compétiteurs ce que l'on pense faire, mais toutes les options sont ouvertes en ce qui concerne les gardiens de but.»

Bref, avant de déterminer qui de Jaroslav Halak ou Carey Price il compte garder en vue de la saison prochaine, Gauthier veut garder la possibilité de maintenir le statu quo.

Est-ce vraiment souhaitable?

Les deux principaux intéressés n'ont pas l'air chauds à l'idée de revivre le fragile équilibre de cette saison.

«Ce serait assez difficile, a souligné Price. Je sens que je peux jouer et Jaro ressent la même chose. C'est une situation difficile pour nous deux.»

«Il reste beaucoup de temps à l'équipe - au moins jusqu'à la fin juin - pour élaborer sa stratégie», a prudemment répondu Halak, dont le statut de joueur autonome avec compensation lui donnera droit à l'arbitrage.

«On verra ce que le futur nous réserve.»

L'agent Allan Walsh, qui représente les intérêts de Halak, s'est lui aussi fait prudent dans ses commentaires.

«Ce n'est pas de notre côté que la décision se prendra, c'est du côté du Canadien, a-t-il signifié. Nous ne ferons que réagir à ce qu'ils auront décidé.»

Halak préfère ne pas y penser

Pour tout vous dire, en dépit de ses succès en séries éliminatoires, Halak n'a pas l'air pâmé de sa situation avec le Tricolore.

«J'aime ça ici, mais je ne peux pas décider de ce qui va se passer», a-t-il indiqué. Je vais devoir m'asseoir et y réfléchir, mais pour l'instant je ne veux pas y penser. Je veux aller en vacances et ne pas avoir à faire face aux médias pour quelques mois...»

Cela dit, après ses performances en séries, plus personne n'ignore ce dont Halak est capable.

«Je suis content de la façon dont la saison a tourné pour moi, a admis le Slovaque de 24 ans. Au début de la saison, je ne jouais pas beaucoup, mais la situation a complètement changé au mois de décembre...»

En cette ère où les gros gardiens sont prisés, son jeu a fait taire les détracteurs qui rappellent son petit gabarit.

«Je leur ai prouvé que parfois, la grosseur importe peu», a lancé Halak avec un sourire gêné.