Des cinq francophones actuellement sous contrat, un seul est lié avec le Canadien en vue de la saison prochaine. Et comme il s'agit de Georges Laraque dont le contrat sera racheté en juin prochain, le fait français est on ne peut plus incertain chez le Tricolore.

Marc-André Bergeron et Mathieu Darche profiteront de leur autonomie complète le premier juillet. Bien qu'ils tiennent tous les deux à prolonger leur aventure à Montréal, leurs statuts respectifs semblent précaires.L'avenir des Francophones passe donc par Maxim Lapierre et Benoit Pouliot qui seront autonomes avec restrictions en juillet.

Lapierre a racheté une saison difficile avec des performances remarquées en séries. Muté à l'aile droite, au sein d'un trio piloté par Dominic Moore et complété la plupart du temps par Tom Pyatt, Lapierre a enfilé trois buts et ajouté une passe à la dernière année d'un contrat de deux ans qui l'assurait d'un salaire de 800 000 $.

«J'ai eu ma part de problèmes, c'est vrai. Mais contrairement à ce que plusieurs gens croient, ça m'a fait grandir et je pense l'avoir prouvé en séries. Il m'a fallu m'adapter à l'aile, mais j'y ai pris goût et c'est sûr que je veux revenir. J'aimerais signer un contrat à long terme», assurait Lapierre qui s'est contenté de sept buts et de 14 points en saison régulière.

Quant à Benoit Pouliot, ses déboires en séries - deux mentions d'aide en 18 matchs et une partie suivie des gradins - ont fait oublier une très bonne séquence de 11 buts et 14 points en 17 matchs qu'il a connue entre les 28 décembre et 2 février.

Rien pour assurer Pouliot d'une grosse augmentation salariale. Qu'elle vienne du Canadien ou de l'arbitre qui écoutera ses doléances s'il décide d'en appeler de l'offre que lui fera le Tricolore.

«Je ne me mêle jamais des questions de contrats. Je laisse ça à mon agent (Philippe Lecavalier). On va se parler à un moment donné, mais c'est évident que je tiens à rester à Montréal. J'ai aimé mon expérience. Tout a été pas mal «cool», les séries surtout. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais c'est une très belle expérience de jouer ici», a convenu celui qui a été obtenu en retour de Guillaume Latendresse.

Les partisans doivent-ils s'attendre à retrouver, l'an prochain, l'attaquant dangereux qui a fait scintiller la lumière alors qu'il jouait avec Gomez et Gionta ou celui qui s'est caché au sein des trios de soutien en séries éliminatoires?

«Vous allez revoir le gars qui marquait. J'ai perdu ma confiance en séries. Je vais la retrouver. Je vais m'entraîner fort cet été pour ajouter un peu de poids. La grandeur est là, mais il me manque des kilos. C'est comme ça tous les ans. Je perds du poids pendant la saison. Je sais que je n'ai pas répondu en séries. Mais j'ai gardé la tête haute parce que l'équipe gagnait. Je sais que je peux faire mieux», a conclu Pouliot.

Lorsqu'on a demandé à Maxim Lapierre s'il espérait voir plus de francophones au sein du vestiaire l'an prochain, le Québécois a réagi comme s'il s'était retrouvé devant tous les joueurs des Flyers réunis : «Ce n'est pas de mon ressort. J'espère seulement qu'ils vont me résigner et qu'ils résigneront mes chums.»