Dave Bolland s'avère tout un ennui pour les Sharks de San Jose. Le centre des Blackhawks de Chicago, se fait particulièrement agaçant et donne des maux de tête au premier trio des Sharks, aidant les Hawks à prendre une avance de 2-0 dans leur finale d'association.

Le centre vedette Joe Thornton a asséné un coup de bâton à Bolland en signe de frustration avant une mise en jeu lors du deuxième match et les deux joueurs s'étaient embrouillés plus tôt dans le match.

L'entraîneur des Blackhawks, Joel Quenneville, devrait encore une fois opposer le trio de Bolland, Kris Versteeg et Andrew Ladd contre celui de Thornton, Patrick Marleau et Dany Heatley.

Peu importe ce que Quenneville et ses Blackhawks font, ça marche: Les Sharks, favoris dans l'Ouest, n'ont inscrit que trois buts jusqu'à maintenant dans cette série.

L'entraîneur Todd McLellan a admis jeudi qu'il pourrait mélanger ses trios pour tenter de remettre l'offensive des Sharks sur le droit chemin. Il faudra qu'il trouve un moyen de résoudre l'échec-avant de ce trio des Blackhawks.

«Joel est très bon pour cela. Il a très confiance en Bolland et son trio, a dit McLellan. Je crois pas que ça ne changera pas du tout à Chicago. En fait, ça sera probablement plus facile pour eux parce qu'ils ont le dernier changement.

«Mais le fait est que, si notre gros trio se retrouve sur la glace en même temps que ces trois-là, il devra trouver une façon de les dominer. Il n'y a rien que nous puissions faire pour éviter cela. À la fin de la soirée, ils doivent avoir trouvé une manière d'être productifs.»

Bolland a également fait mal aux Canucks et aux jumeaux Sedin au deuxième tour, et il a marqué un but important contre eux en infériorité numérique lors du dernier match à Vancouver. Mais c'est son jeu en défensive qui a aidé les Blackhawks à s'approcher à deux victoires de leur première présence en finale de la Coupe Stanley depuis 1992.

«Bollie? Je ne sais pas, il est toujours dans leur face, semble toujours être près de la rondelle et dans les mêlées. Il a juste un talent pour faire ça, a dit Ladd. Il est très relaxe, il n'y a rien qui le dérange.»

Bolland alias le pitbull

Bolland est plutôt réservé à l'extérieur de la glace, mais il peut avoir l'air d'un pitbull sur la patinoire, rendant la tâche difficile aux attaquants adverses. Il dit que c'est un privilège de jouer contre le meilleur trio et qu'il est prêt à faire n'importe quoi pour les perturber.

«Lorsque je sais que je suis dans la tête de quelqu'un, c'est bien. Je ne sais pas ce que je fais pour entrer dans leur tête, mais c'est plaisant, a admis Bolland. Il y a un peu d'une énergie qui s'empare de moi lorsque ça arrive.»

Malgré une escarmouche dans le match numéro 2, Thornton, un géant de six pieds quatre pouces et 230 livres, a mentionné jeudi que Bolland, un peu plus petit à six pieds et 181 livres, ne lui mettait pas les nerfs à vif.

«Je ne le trouve pas irritant, a-t-il dit. Je pense que la plus grosse affaire avec lui, c'est qu'il a beaucoup de talent offensif, mais qu'il joue très bien dans les deux sens.»

Après avoir raté près de la moitié de la saison en raison d'une blessure, Bolland joue maintenant son meilleur hockey, au meilleur moment.

«C'est ce qu'il a fait durant presque toutes les séries. On l'a vu contre les Sedin et encore lors du dernier match contre Thornton», a dit son coéquipier Patrick Kane.

Si les Blackhawks ont ralenti le premier trio des Sharks - Marleau a inscrit les deux buts des siens dans le deuxième match -le deuxième trio avec Joe Pavelski s'est fait tout aussi discret. Pavelski avait amassé neuf buts et six aides avant le début de cette série, mais est toujours à la recherche de son premier point contre les Hawks.

«On n'a pas été très bons ici au cours des derniers matchs. Il faut continuer d'avoir des occasions de marquer. C'est juste une question de finition, a noté Pavelski. On ne veut pas tirer de l'arrière 3-0. Ce sera important de connaître un bon début de match. Il faut trouver un moyen de gagner.»

Le match numéro 3 aura lieu vendredi soir dans la Ville des vents.