Lorsque Antti Niemi évoluait comme gardien de but dans une équipe de deuxième division en Finlande, il arrondissait ses fins de mois... en conduisant la Zamboni dans un aréna local.

«C'est comme ça qu'il payait ses factures», a rappelé Bill Zito, son agent basé à Chicago.

Niemi en a fait du chemin au cours de la dernière décennie. Maintenant âgé de 26 ans, il en est à sa première saison complète avec les Blackhawks de Chicago. Il tente de les mener à une première Coupe Stanley depuis 1961 - soit 22 ans avant sa naissance.

Après son passage dans l'armée finlandaise et les ligues de son pays natal, Niemi a vu sa vie changer de façon dramatique au cours des deux dernières années depuis qu'il a signé un contrat avec les Hawks à titre de joueur autonome.

«Ça s'est passé très vite», avait admis Niemi avant le début des séries.

Il n'était pas classé parmi les meilleurs espoirs de son pays, mais un dépisteur des Blackhawks l'a remarqué et l'ancien directeur général de l'équipe Dale Tallon lui a offert un contrat le 5 mai 2008.

Après avoir passé la majeure partie de sa première saison à Rockford dans la Ligue américaine, Niemi a obtenu ce qui devait être le poste de numéro deux derrière Cristobal Huet. Mais Niemi a épaté lorsqu'il a joué, enregistrant sept jeux blancs. Il a délogé Huet pour le titre de numéro pour de bon à la mi-mars.

Depuis le début des séries, il a eu le dessus face à son compatriote Pekka Rinne des Predators de Nashville et Roberto Luongo des Canucks de Vancouver, deux gardiens bien en vue qui détiennent de gros contrats. Niemi empoche 827 000 $ cette saison.

«Nous aimons sa progression. Il a le gabarit, la présence et une bonne attitude, a énuméré l'entraîneur Joel Quenneville. Il réagit bien après avoir accordé un but. Il apprend sans arrêt. Il s'adapte très bien aux situations.»

En finale de l'Ouest, il affrontera maintenant les gros canons des Sharks de San Jose. En saison, Niemi n'était pas d'office lorsque les Hawks ont remporté trois des quatre affrontements entre les deux meilleures équipes de cette association.

Son inexpérience - il a joué 39 matchs en saison cette année avant sa première incursion en séries - ne dérange pas trop ses coéquipiers.

«Il a été bon jusqu'à date, a dit Patrick Sharp. Il n'y a aucun doute dans ce vestiaire. Il a été solide dans presque tous les matchs. S'il connait une soirée difficile, il revient le match d'après encore plus fort.»

Les Blackhawks espèrent que les meilleurs jours de Niemi sont à venir, particulièrement pour les prochaines semaines.

Il s'agit d'une incroyable progression pour un gars qui s'occupait de passer la resurfaceuse il n'y a pas si longtemps.