Dès le premier match de la série opposant le Canadien aux Capitals de Washington, les médias de la capitale américaine craignaient le Canadien. Plusieurs manchettes et de nombreux reportages mettaient en évidence les déboires des Caps en séries éliminatoires au fil des dernières années.

Inversement, ils soulignaient les surprises causées par le Canadien à titre de négligé dès la première ronde contre Boston en 2002 et 2004.

Malgré l'avance confortable des Capitals qui menaient la série 3-1, les collègues de Washington et de nombreux partisans des Caps affichaient une crainte évidente face à une éventuelle remontée du Tricolore.

Le Canadien, en remportant trois victoires de suite pour coiffer les Caps lors d'un septième match, ont pleinement justifié ces craintes affichées dans le dernier droit de la série.

Qu'en est-il à Pittsburgh?

Au lendemain de la victoire du Canadien qui nivelait les chances 3-3 et à quelques heures du match décisif, on semblait moins craindre le Canadien à Pittsburgh qu'à Washington.

On brandissait toutefois bien haut le spectre de l'amère déception que provoquerait une défaite lors du tout dernier match sous le dôme argenté de l'igloo.

Misez sur Crosby

À la une du cahier des sports du Pittsburgh Post-Gazette, le chroniqueur Ron Cook assure s'être retenu pour ne pas sombrer dans le négativisme après la défaite de 4-3 des Penguins. Qu'est-ce qui l'a convaincu de demeurer positif? Sidney Crosby.

«Y a-t-il dans le sport professionnel un pari plus sûr que Sidney Crosby? Avec la fureur qu'il affichait en fin de match contre le Canadien et le fait que les Penguins ne voudront pas fermer le Mellon Arena sur une fausse note, comment ne pas vouloir parier sur Sidney Crosby? Je sais que plusieurs d'entre vous sont inquiets. Et honnêtement, je m'attendais à plus de la part de Crosby dans le match 6. Je sais que les Penguins se sont déjà fait jouer le tour dans des matchs sept. Mais cette fois-ci, je vous l'assure, Sidney Crosby ne laissera pas une équipe négligée venir hanter les Penguins...»

Un dénouement bien mérité

Plus acerbe que son chroniqueur, ou simplement moins partisan, le collègue Dave Molinari se montre plus critique : «Ce n'est certainement pas ce que les Penguins envisageaient. Mais ce septième match est certainement ce que les Penguins méritent. Après tout, ils ont gaspillé des avances dans chacune des trois défaites qu'ils ont encaissées aux mains du Canadien...»

Un autre faux pas...

Rob Rossi dans le Pittsburgh Tribune-Review sort des squelettes du placard des Penguins. La défaite de 1975 dans un septième match aux mains des Islanders de New York après avoir pris les devants 3-0 dans la série, la victoire-surprise des Panthers de la Floride - qui se sont fait anéantir par l'Avalanche du Colorado en finale de la coupe Stanley en 1996 - aux dépens de Penguins qui étaient beaucoup plus forts.

Et lorsqu'il évoque la possibilité d'une victoire du Canadien, il n'est pas tendre sur les conclusions qu'il faudrait tirer d'un tel revers. «Une autre défaite à la maison dans le cadre d'un septième match ne fermerait pas seulement les portes du plus vieil amphithéâtre de la LNH, elle mettrait surtout fin de manière décevante au règne des champions en titre de la coupe Stanley...