C'est bizarre à dire, mais la partie s'est entre autres jouée... après que la deuxième période se soit terminée.

Gill et Gorges partis, les Penguins ont dansé

C'est bizarre à dire, mais la partie s'est entre autres jouée... après que la deuxième période se soit terminée.

Hal Gill a écopé d'une punition avec 12 secondes à faire au deuxième tiers, puis une escarmouche après le dernier coup de sifflet a mené à une punition à Josh Gorges.

Du coup, les Penguins amorçaient la troisième en supériorité numérique, avec de surcroît les deux spécialistes du désavantage numérique du Canadien au cachot.

«Ça a été une situation frustrante car ils ont probablement manqué la personne qui a commencé le grabuge», a déclaré Jacques Martin en faisant allusion à Sidney Crosby, qui était au centre des hostilités.

«Crosby est tombé et s'est mis à crier à propos de quelque chose, je ne sais pas trop, a expliqué Gorges.

«Je me suis arrêté devant lui en attendant qu'il se relève. Et avant même que l'on se soit dit quoi que ce soit, une mêlée avait éclaté. Il m'a donné un coup de bâton sur le pied, mais bon, cela arrive tout le temps au hockey.»

Douze secondes avant cette escarmouche, Crosby avait fait écoper une punition à Hal Gill.

La vedette des Penguins aura donc été directement responsable d'avoir envoyé deux défenseurs-clé au banc des punitions en très peu de temps!

«Il n'y a rien de pire que d'être au banc et de regarder ton équipe se défendre et que tu es un homme de confiance dans ces situations», a admis Gill.

Pour couronner le tout, Crosby a facilité de travail d'Evgeni Malkin en début de troisième en bloquant la vue de Jaroslav Halak...

«Je n'ai vu la rondelle qu'à la toute fin, a dit le gardien slovaque. Il y avait un écran devant moi. Peut-être aurais-je dû faire l'arrêt, mais la rondelle est rentrée...»

Manque d'opportunisme

Il y a quand même tout un match qui s'est joué au-delà de ce seul avantage numérique.

«Nous avons eu quelques bonnes chances en fin de troisième période», a rappelé Brian Gionta, trop de mauvais poil pour venir saluer la foule après sa troisième étoile.

«On a eu de belles montées, mais Fleury est un bon gardien. Il faut donc en profiter lorsque les occasions se présentent.»

Plusieurs éléments positifs peuvent être tirés de ce revers, ont noté plusieurs joueurs.

«C'était comme une partie d'échecs avec du jeu serré et équilibré, a souligné Michael Cammalleri. Les chances de marquer et le temps de possession étaient beaucoup mieux répartis entre les deux équipes ce soir.»

«Nous avons bien utilisé nos coéquipiers et personne n'essayait de tout faire par lui-même», a pour sa part jugé P.K. Subban.

«On se rend compte qu'on est capable de jouer avec cette équipe-là, a enchaîné Marc-André Bergeron. Ce soir, on a perdu, mais on ne s'est pas fait dominer. On a été là jusqu'à la fin.»

Mais les Penguins, en pratiquant un style qui a su se mouler au style de leur adversaire, ont montré comment ils savent gagner des matchs.

«C'est une équipe capable de s'adapter et de faire des changements, même en cours de rencontre, a décrit Hal Gill. Ils ont de gros canons, mais ils sont en cohésion avec le reste de leur équipe.

«Ils ont joué une partie de patience. Ils ont attendu d'avoir leur chance en avantage numérique et ils en ont profité.»