On a fait remarquer, avant le début de la saison, que les petits Canadiens n'avaient pas grandi avec l'acquisition de joueurs tels que Brian Gionta, Michael Cammalleri et Scott Gomez.

Aux quatre coins de la LNH, on n'hésitait pas à les qualifier de «schtroumpfs». C'est d'ailleurs une facette que les Penguins de Pittsburgh comptent exploiter en épuisant les meilleurs éléments du CH à force de mises en échec.

Le défenseur Kristopher Letang a été assez clair là-dessus.

Mais selon Josh Gorges, le Canadien n'a à souffrir d'aucun complexe à propos de sa stature. «Ces gars-là sont des compétiteurs et ils ne se seraient pas rendus où ils sont s'ils ne l'avaient pas été, a-t-il observé.

«Ils n'ont pas peur d'aller dans les coins de patinoire ou d'être au coeur d'escarmouches.»

Aux yeux de Cammalleri, le gabarit est une chose bien relative. «Si Brian Gionta va batailler dans le coin de la patinoire avec un bonhomme de 6'4 et qu'il en ressort avec la rondelle, qui est le plus gros?» a-t-il demandé.

Andrei K. avec les réservistes

Les réguliers - petits et grands - ont eu congé d'entraînement, hier.

Une demi-douzaine de joueurs du Canadien ont cependant sauté sur la patinoire à Brossard pour un entraînement facultatif.

Il y avait parmi eux Andrei Kostitsyn, qui a été limité à 1:43 d'utilisation, dimanche.

Et il était là de son proche chef, a assuré Jacques Martin.

«Andrei peut nous aider dans une longue série, a indiqué l'entraîneur. Des joueurs connaissent des hauts et des bas et ont vu leur rôle et leur temps d'utilisation changer durant les séries, ou même en saison régulière.

«Mais on s'attend à plus de la part d'un joueur comme Andrei.»

Bel euphémisme!

Également sur la patinoire, hier: le défenseur Jaroslav Spacek, qui tente encore de chasser les étourdissements liés à une labyrinthite.

C'est encourageant dans le cas du défenseur tchèque, mais Spacek risque d'attendre quelques journées sans symptômes avant de renouer avec l'action.

Nulle trace cependant d'Andrei Markov, qui doit subir d'autres examens afin de déterminer l'étendue de sa blessure au genou droit.

Aucun signal optimiste dans son cas, donc.

Subban au centre des discussions

En l'absence de Markov et Spacek, Jacques Martin se dit heureux de la performance de P.K. Subban, mais il constate également tout le chemin que la recrue a parcouru cette saison afin de polir son jeu.

«Il a eu la chance de se développer et d'apprendre la vie professionnelle sous Guy Boucher à Hamilton, et les entraîneurs des Bulldogs ont fait du bon travail pour l'aider à maîtriser ses habiletés et lui apprendre ce que c'était que d'être un professionnel, a expliqué Martin.

«C'est important, avec un jeune joueur, de penser en fonction de sa carrière et non du court terme. Je suis convaincu que cette année à Hamilton a été une bonne expérience pour lui. Il a pu jouer dans toutes les situations et être un joueur-clé. «

Les Penguins savent désormais qu'ils devront accorder une attention spéciale à Subban. L'entraîneur-chef Dan Bylsma en a d'ailleurs pris bonne note.

Mais Subban a attiré l'attention de Matt Cooke d'une autre façon.

Selon la peste des Penguins, Subban aurait délibérément placé la lame de son patin sur son pied lors d'une mise en échec, dimanche. On se rappellera que c'est de cette façon que le centre Jordan Staal a subi une lacération d'un tendon dans la première rencontre.

«Heureusement, mon pied n'a pas été touché», a dit Cooke au journal Beaver County Times.

«Mais c'est la deuxième fois que ça arrive. Je sais qu'il n'y a pas de punition pour avoir donné un coup de patin, mais lorsque ça arrive dans deux matchs consécutifs par le même gars, c'est suspect. «