Travail oblige, plusieurs fans du Canadien n'ont pu regarder le match ultime de la première ronde des séries éliminatoires hier. Ils ont toutefois été nombreux à tenter toutes sortes de subterfuges pour rester au fait du pointage durant tout le match.
Pas question, pour Blanche Moreau et 200 de ses collègues de ne pas suivre les moments forts du match Washington-Montréal. «Disons que les Facebook et Twitter se font aller», a lancé la jeune femme qui travaillait hier soir sur le plateau de tournage d'une superproduction américaine tournée à Montréal. «Streaming sur l'internet, téléphones intelligents, textos... Tout le monde a sa façon de suivre le match! Et on se relaie l'information car tout le monde veut être au courant du pointage, même les producteurs, qui écoutent la partie dans leur roulotte.»
Rue Rachel, la soirée était plutôt tranquille au restaurant L'Anecdote, au moment de la première période. «Je suis jalouse des gens qui peuvent regarder le match», a confié une serveuse, Clémence Grieco, en tentant de syntoniser le poste de radio qui diffuse le match. «Mais de toute manière, ici, on suit le match grâce au bar situé de l'autre côté de la rue. Ça crie tellement fort qu'on le sait rapidement!»
Jean-François Fafard, chauffeur d'autobus de la STM, s'est dit déçu de ne pas pouvoir suivre la partie à la télévision. «Par dépit, je l'écoute à la radio. C'est mieux que rien! J'ai vu une passagère rouler des yeux après le premier but. Chacun son opinion, moi je suis assez content... Pour l'instant», a-t-il lancé avant de quitter l'arrêt.
La grève des chargés de cours à l'Université de Montréal, qui a duré près de deux mois, a également perturbé l'agenda des partisans du tricolore. Deux étudiants ont d'ailleurs écrit à La Presse pour partager leur déception. Ce fut le cas de Renaud Roy, qui doit reprendre son cours d'espagnol les lundis et mercredis soir depuis quelques semaines. En temps normal, son trimestre serait terminé.
«Malheureusement, j'ai déjà manqué quelques parties et je devrai manquer l'ultime rencontre», a-t-il raconté.