Si le défenseur étoile Mike Green connaît sa part d'ennuis, un autre arrière des Capitals de Washington se débrouille assez bien merci.

La recrue John Carlson, âgé de 20 ans, montre soir après soir que le jeu de la LNH ne l'intimide pas. Il joue avec l'assurance d'un vétéran et forme avec Tom Poti le duo le plus fiable à la ligne bleue des Capitals.

Ils présentent d'ailleurs les meilleures fiches (Poti à +9 et Carlson à +8) parmi les joueurs des deux équipes.

Il fallait entendre l'entraîneur Bruce Boudreau chanter les louanges de Carlson à l'issue du deuxième match!

«John a un je-ne-sais-quoi, a dit Boudreau. La gloire le suit. Certains gars sont comme ça. Ils se présentent au bâton en neuvième manche avec les buts remplis et ce sont eux qui font les dommages.

«Je crois que la carrière de John Carlson ira de cette façon.»

Cela n'enflera pas la tête du jeune homme, qui s'applique à la garder froide.

«Ma saison a été faite de montagnes russes, j'ai souvent fait la navette (entre la LNH et la Ligue américaine), mais j'obtiens finalement ma chance et je vis mon rêve», nous a confié Carlson.

«Au début, il y avait des matchs de la LNH où je jouais avec confiance et d'autres où je laissais la nervosité prendre le dessus.

«Mais pouvoir jouer les 20 derniers matchs de la saison à Washington m'a beaucoup aidé en vue des séries.»

Beaucoup de chemin parcouru en deux ans

Carlson est un bonhomme de 6'3 et 211 livres que les Capitals ont réclamé au 27e rang au repêchage de 2008.

Il s'est vite révélé un défenseur offensif de premier ordre, et son jeu défensif a fait des pas de géant au cours des derniers mois.

La nerveuse recrue qui avait vécu son baptême de la LNH face au Tricolore, au mois de novembre, fait désormais partie de la première unité de désavantage numérique!

Et lors du cinquième match, ses 22:46 d'utilisation ont constitué un sommet pour lui dans la LNH.

Pour qu'un jeune de 20 ans, repêché il y a moins de deux ans, puisse contribuer de la sorte, il a fallu une forte dose de talent naturel.

Et un bon coup de pied au derrière!

«À l'époque où j'évoluais à London, j'ai été exclu des Mondiaux juniors et ça a sonné le réveil pour moi, a dit le défenseur originaire du New Jersey. Ça m'a convaincu de travailler plus fort.

«La même année, j'ai connu de bonnes séries à London et ça m'a en quelque sorte lancé. Puis j'ai terminé la saison à Hershey, dans la Ligue américaine, où les Bears ont remporté la Coupe Calder.»

Un héros américain

L'été suivant, le nom de Carlson était sur toutes les lèvres au camp de développement des Capitals.

Mais il allait vraiment faire sa marque lors des derniers Mondiaux juniors (cette fois il n'allait pas rater sa chance).

Dans la finale entre le Canada et les États-Unis, c'est lui qui a déjoué Jake Allen en prolongation pour procurer l'or aux Américains.

La gloire le suit, disait-on?

Ses progrès ont été si visibles que Carlson s'est permis de devancer Karl Alzner - cinquième choix universel au repêchage de 2007 - dans la hiérarchie des Capitals.

«C'est bizarre parce que nous sommes devenus de bons amis à Hershey, a mentionné Calrson. Karl est un joueur incroyable, mais nous avons une certaine concurrence à l'interne.

«J'ai été content pour lui lorsqu'il a eu ses occasions et il est content lui aussi de ce qui m'arrive en ce moment.

«En fait, j'aurais bien aimé que nous puissions vivre cette expérience ensemble.»