L'erreur de Roman Hamrlik ayant mené au deuxième but des Capitals était encore fraîche à la mémoire de tous, hier, avant le départ du Canadien vers Washington.

Car elle est le symbole de ce qui fait la différence dans cette série.

«On a travaillé tellement fort pour prendre l'avance et se placer en bonne position, a déploré Michael Cammalleri. Face à une équipe comme Washington, on voudrait les forcer à mériter leurs buts au lieu de leur en donner.»

Il faut reconnaître que le rendement de Hamrlik en séries éliminatoires est franchement inquiétant.

«Sans faire l'évaluation du joueur, je dirais que Roman peut nous en donner davantage», a d'ailleurs indiqué Jacques Martin, hier midi.

Est-il déçu par ce qu'il voit de son vétéran défenseur?

«Je préfère commenter la performance d'un joueur seul avec lui», a-t-il répondu.

Le vétéran Tchèque a beaucoup joué en première moitié de saison pour pallier l'absence d'Andrei Markov. Mais si la fatigue pourrait être en cause, il ne semble pas qu'une quelconque blessure entre en jeu. Le temps d'utilisation de Hamrlik n'a cessé de chuter depuis le début des séries. Elle est passée de 23:19 dans le premier match à 15:27 dans le dernier.

D'aucuns reprochent à Martin de lui faire trop confiance - ainsi qu'à Jaroslav Spacek - en avantage numérique, au détriment du premier duo formé d'Andrei Markov et Marc-André Bergeron.

«La majorité du temps, on essaie de garder notre première unité (de défenseurs) le plus longtemps possible sur la glace», s'est défendu l'entraîneur.

«Mais ils ne peuvent quand même pas être sur la glace pendant deux minutes...»

À la décharge de Martin, l'utilisation des première et seconde vagues de défenseurs s'est démarquée en séries par rapport à la saison régulière.

Face aux Capitals, Markov et Bergeron ont été employés trois fois plus longtemps à la pointe que Hamrlik et Spacek. Durant le calendrier régulier, c'était beaucoup plus partagé.

Toutefois, cela n'empêche pas Hamrlik d'avoir été sur la glace pour un seul but des siens en supériorité numérique face aux Capitals. Sans compter qu'il a été impliqué dans les deux buts que les Caps ont marqués à court d'un homme...

Un SOS à Subban?

Avec Hamrlik qui en arrache, Marc-André Bergeron qui présente un rendement de -8 en quatre parties et Jaroslav Spacek qui n'a pas fait le voyage à Washington en raison d'un virus persistant, c'est à se demander si, en dernier recours, le Canadien ne devrait pas faire signe au jeune P.K. Subban.

Après avoir récolté plusieurs honneurs individuels en saison régulière, la recrue de 20 ans domine les Bulldogs de Hamilton avec trois buts et six points en quatre matchs éliminatoires...

«J'en ai parlé avec Pierre (Gauthier) et la décision revient aux opérations hockey, a indiqué Martin. Cela dépendra de la santé de nos joueurs. De plus, nous avons un problème au niveau des rappels puisque nous ne pouvons plus en faire qu'un seul.»

Pour l'instant, Pierre Gauthier ne juge pas que Subban constitue la mesure appropriée à la situation.

Le fougueux défenseur est au Manitoba, où les Bulldogs affrontent le Moose, ce soir.