Drew Doughty et Jack Johnson représentaient l'avenir des Kings, croyait-on. Sauf que les défenseurs dirigent si bien le jeu de puissance du club de Los Angeles dans la série du premier tour contre les Canucks de Vancouver qu'il faut reconnaître que l'avenir, c'est maintenant dans leur cas.

Doughty et Johnson ont récolté cinq points chacun tout en aidant l'avantage numérique des Kings à marquer sept fois. Los Angeles a ainsi pu prendre une avance de 2-1 dans la série contre Vancouver.

Le quatrième match aura lieu mercredi à Staples Center, où les Kings ont marqué trois buts en trois occasions en attaque massive dans leur gain de 5-3, lundi. Doughty a marqué en avantage numérique en plus d'amasser trois aides dans ce troisième match, tandis que Johnson a récolté trois mentions d'aide de son côté.

«Nous avons assurément décelé quelques-unes de leurs faiblesses», a noté Doughty.

Même si Doughty n'a que 20 ans et Johnson, 23, ils ont tous deux joué comme des vétérans depuis leur retour des Jeux olympiques - là où le premier s'est aligné avec le Canada et le deuxième, avec la formation américaine.

Cette expérience acquise à Vancouver a bien préparé le terrain pour leur retour en Colombie-Britannique, cette fois à l'occasion des séries de la Coupe Stanley. Ils savent maintenant que les bons joueurs de hockey deviennent des vedettes seulement quand l'enjeu est à son comble.

«Ça signifie beaucoup de jouer à son meilleur dans les séries, a dit Doughty. Il faut d'abord se qualifier pour les séries, et cet objectif a été atteint. Maintenant, nous montrons que nous ne sommes pas satisfaits de seulement y participer. Nous voulons aller le plus loin possible.»

Étant donné qu'il ne jouent pas ensemble quand les deux équipes sont à cinq contre cinq, c'est lorsque les Canucks écopent de pénalités que leur complicité est devenue évidente. Avec Doughty et Johnson à titre de généraux à la ligne bleue, les Kings ont un taux de succès de 7 en 12 avec l'avantage d'un homme, de loin le meilleur de la LNH avant les rencontres de mardi.

«Il n'y a pas de secret, a dit Johnson. Nous prenons simplement ce qu'on nous donne. Drew et moi devons créer des choses pour les attaquants. Si nous avons l'occasion de lancer, nous le faisons. Nous tentons simplement de faire circuler la rondelle et la donner à des gens qui peuvent marquer.»

Tant l'entraîneur des Kings, Terry Murray, que le pilote des Canucks, Alain Vigneault, n'hésitent pas à louanger le jeune duo. Ils soulignent tous deux leur maturité et leur capacité à feindre des tirs de manière à forcer les défenseur adverses à faire le premier geste.

«Des joueurs comme eux peuvent se déplacer le long de la ligne bleue par derrière tout en restant en position de lancer ou d'effectuer une passe, aussi bien que n'importe qui dans cette ligue, a décrit Murray. Ça crée de l'hésitation. Ca force les joueurs à se commettre. C'est là une arme importante.»