La dernière fois que les Coyotes de Phoenix et les Red Wings de Detroit se sont rencontrés, la formation de l'Arizona a comblé un déficit de deux buts dans les dernières 90 secondes du match pour finalement l'emporter 5-4 en prolongation.

Ce résultat a permis de partager les honneurs de la série de quatre matchs entre les deux équipes cette saison.

Mais les joueurs, d'un côté comme de l'autre, accordent peu d'importance à ce match - ou aux trois autres affrontements de la saison - alors qu'ils se préparent pour leur match de mercredi en première ronde des séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

Onze semaines ont passé depuis ce duel du 26 janvier dernier, et les deux formations ne sont plus ce qu'elles étaient à cette époque.

Les Red Wings composaient alors avec une panoplie de blessures qui les avaient décimés, dont certains des meilleurs joueurs de la formation. Leurs neuf meilleurs marqueurs ont d'ailleurs raté un total de 75 rencontres cette saison.

«Ils ont été éprouvés par les blessures», a reconnu le défenseur des Coyotes Ed Jovanovski.

Les Coyotes ont depuis ajouté de la profondeur à leur équipe, faisant l'acquisition de cinq nouveaux joueurs, incluant les attaquants Lee Stempniak et Wojtek Wolski, qui ont récolté 18 points chacun en 18 matchs avec les Coyotes.

«Ils ont amélioré leur profondeur, il n'y a aucun doute», a ajouté l'entraîneur-chef des Red Wings Mike Babcock.

Les Red Wings ont finalement retrouvé la santé vers la pause olympique, et les Coyotes ont solidifié leur alignement quelques semaines plus tard, à la date limite des transactions.

Les deux équipes ont offert leur meilleur hockey en fin de saison. Depuis les Jeux olympiques de Vancouver, les Red Wings (16-3-2) et les Coyotes (13-4-2) affichent les deux meilleurs pourcentages de victoires dans l'Association ouest.

Les comparaisons s'arrêtent là, cependant.

Même si l'allure des matchs entre les deux équipes cette saison suggère que la série sera longue et serrée, l'histoire favorise les Red Wings.

Ces derniers ont accédé aux séries éliminatoires pour la 19e fois consécutive, et viseront une troisième participation de suite à la finale de la Coupe Stanley.

Les Coyotes effectueront leur première présence en séries d'après-saison depuis 2002 et n'ont pas remporté une série depuis 1987.

«Si je les dirigeais, je dirais que l'expérience est sur-estimée, et parce que je nous dirige, je dirai que c'est un facteur important», a lancé Babcock.

Les Coyotes savent que le succès passé des Red Wings en séries éliminatoires est un avantage, mais ils sentent néanmoins qu'ils peuvent causer la surprise.

«Ils ont de l'expérience et des joueurs talentueux, et ce sera un défi pour nous, a confié Stempniak. Je crois que nous sommes prêts à relever ce défi. Nous avons une excellente formation, et je crois que ça devrait être pris en compte.»

Après tout, ils ont surmonté la saga de l'été dernier entourant l'identité du propriétaire du club, ont fait fi de l'absence d'un entraîneur-chef durant le camp d'entraînement et sont parvenus à établir des sommets de 50 victoires et de 107 points dans l'histoire de la concession.

«Ils forment la plus grande surprise de l'année, malgré toutes les péripéties de l'été dernier, et le fait qu'ils n'avaient pas d'entraîneur-chef durant le camp d'entraînement, ce qui est épouvantable», a décrit le défenseur des Red Wings Brad Stuart.

«Ils ont cependant trouvé un moyen de s'unir et de construire leur confiance collective, a ajouté Stuart. Ils disposent d'une jeune équipe talentueuse, et nous devrons être prêts à affronter une équipe rapide qui affiche beaucoup de confiance.»