Le repos a été une denrée rare pour l'entraîneur des Red Wings de Detroit Mike Babcock, cette saison. Une denrée à savourer et à maximiser, lorsque des occasions de décompresser se présentent.

C'est pourquoi sa journée de congé de lundi a été des plus bénéfiques. Il faisait beau soleil, 23 degrés Celsius, et il a eu une rare chance de passer du temp avec sa femme Maureen et leurs enfants, Allie, Michael et Taylor.

«C'était magnifique, a dit Babcock, qui a été fort occupé à diriger l'équipe canadienne triomphante, aux Jeux de Vancouver, et à amener les Red Wings jusqu'aux séries de la LNH, en dépit d'une série de blessures en début de saison.«Ce qui arrive, quand vous dirigez une équipe olympique en plus d'une équipe de la LNH, c'est que vous vous consacrez toujours à votre équipe, et ça vous enlève du temps avec votre famille, a ajouté Babcock lors d'une conférence téléphonique, mardi. C'est certain que je ne suis pas dans la course pour le parent par excellence, cette année. J'ai raté des activités de mes enfants, je le sais très bien.»

Sa famille a quand même pu vivre les Jeux d'une façon unique, par comparaison avec les autres spectateurs, mais il reste que le temps passé loin de ses proches a ajouté à la charge sur ses épaules.

Comme si ce n'était pas suffisant de garder les Wings sur la voie du succès (à un certain point, le club était privé de huit joueurs réguliers), Babcock devait aussi s'affairer à préparer l'équipe canadienne à conquérir l'or.

Même après le fameux but vainqueur de Sidney Crosby, il y a eu très peu de temps pour savourer le triomphe: Crosby a soulevé la nation le 28 février; dès le lendemain, Babcock était derrière le banc des Wings pour une victoire de 3-2 au Colorado.

«Après les Jeux, nous avons eu quatre matches en sept jours, quelque chose de ridicule, et je suis comme tout le monde: ça vous épuise, a confié Babcock, qui a mis l'emphase sur l'exercice et le plus de sommeil possible, pour conserver son énergie. C'est tellement important d'être frais et dispos. C'est l'une des choses que Scotty Bowman me disait tout le temps.»

Devant composer avec des blessures à des joueurs importants comme Johan Franzen, Valtteri Filppula, Dan Cleary, Niklas Kronwall et Jason Williams, les Wings ont dû se contenter d'une fiche de 4-5-6, lors de leurs 15 matches avant la pause olympique.

Mais depuis la reprise des activités, les Wings ont brillé avec un rendement de 13-3-2, si bien que l'équipe participera aux séries pour la 19e année de suite.

«Aux Olympiques, l'équipe de Pavel (Datsyuk, la Russie) a vite été éliminée et la Suède aussi, alors les gars ont eu plus de temps pour se reposer que celles qui se sont rendues en finale, a dit Babcock. C'était du positif, même si dans leur esprit c'était du négatif. C'a été une bonne chose pour notre équipe (les Wings), et nous avons réussi une belle séquence depuis.

«Nous avons un groupe fier. Je pense que les choses auraient facilement pu dérailler, si nous n'avions pas de bons leaders et si nos meilleurs joueurs avaient levé le pied, mais les gars se sont plutôt retroussés les manches.»