Pour une rare fois cette saison, l'information s'est faufilée entre les craques.

À moins d'un changement inopiné, Carey Price sera devant le filet du Canadien, ce soir, face à Ryan Miller et aux Sabres de Buffalo.

«J'ai mis beaucoup d'heures d'entraînement avec Pierre (Groulx), je me sens pas mal en confiance et prêt à replonger dans le bain», a dit le gardien de 22 ans, ajoutant que son départ à Buffalo n'était pas encore officiel.

Cela dit, les propos de Price cachaient mal l'état d'esprit dans lequel l'attente de ce match l'a placé.

«Les 10 premières minutes du match risquent d'être importantes pour moi», a-t-il mentionné.

«Je vais avoir besoin de recevoir quelques lancers et de faire des arrêts de façon à retrouver mon rythme.»

Certains s'étonneront de voir Price affronter une équipe de premier plan comme les Sabres alors qu'il n'a joué que quatre périodes depuis les Jeux olympiques.

À son dernier départ, le 7 mars à Anaheim, les Ducks l'avaient chassé après 20 minutes...

Or, depuis samedi, le Canadien est au coeur d'une série de cinq matchs en huit jours et Jacques Martin a indiqué qu'il comptait faire appel à ses deux gardiens pour y faire face.

«La fiche de Carey face aux équipes (que nous allons affronter) jouera pour beaucoup dans le choix de son utilisation», avait précisé l'entraîneur, lundi matin.

Face aux Sabres, Jaroslav Halak affiche cette saison une moyenne de 5,04 et un taux d'efficacité de 84,4% alors que Price a une moyenne de 0,99 et un taux d'arrêts de 96,9%.

C'est assez révélateur.

Le Tricolore recevra demain les Panthers de la Floride, que Halak a affrontés trois fois cette saison. Ses statistiques: une fiche de 2-1, une moyenne de 2,01 et un taux d'efficacité de 94,2%.

Le retour de Price n'empêche pas le gardien slovaque d'être bien en selle pour le moment. Price lui-même admet qu'il ne lui est pas facile d'être relégué au rang de spectateur par les temps qui courent.

«On veut voir l'équipe bien faire mais en même temps, on veut jouer aussi, a-t-il indiqué. Ce n'est pas facile pour celui qui est assis au banc.

«Mais au bout du compte, nous avons tous le même but dans ce vestiaire. Et peu importe le rôle qui nous est demandé pour atteindre ce but, on le doit le remplir.»

Moen est resté à Montréal

«Il a été chanceux dans sa malchance», racontait Mathieu Darche à propos de Travis Moen, hier.

Le robuste attaquant a été victime d'une sévère coupure au front près de l'arcade sourcilière après avoir été atteint par le patin de Matt Cullen, des Sénateurs d'Ottawa, lundi soir.

Quelques millimètres plus à droite et Moen aurait subi une blessure autrement plus sérieuse dont les conséquences l'auraient suivi toute sa vie.

«Travis a reçu plus de 50 points de suture et même s'il a reçu une coupure au niveau de l'oeil, il n'y a pas eu de dommages», a mentionné Jacques Martin.

Moen a évidemment été exempt d'entraînement et n'a pas accompagné l'équipe à Buffalo.

Sa présence en vue du match de demain demeure douteuse, mais Martin n'anticipe pas une absence prolongée.