Autre soirée dans la LNH, autre coup dangereux. Marc-André Bergeron n'a pas manqué la mise en échec vicieuse que James Wisniewski, des Ducks d'Anaheim, a assénée mercredi à son ancien coéquipier Brent Seabrook, des Hawks de Chicago. Et aux yeux du défenseur, l'application du nouveau règlement contre les coups à la tête ne saurait arriver trop vite.

«C'est une situation qu'il faut corriger rapidement. C'est le même phénomène que si on laissait des prisonniers errer dans les rues; il finirait par y avoir des règlements de comptes, a martelé le joueur du Canadien. Je pense à Marc Savard, qui est couché chez lui dans le noir, à ne pas pouvoir regarder la télé. Pendant ce temps-là, il y a un gars qui continue de jouer au hockey (Matt Cooke), qui a tourné la page et pour qui la vie est belle. Ça n'a pas de bon sens. C'est frustrant et c'est malheureux.»

D'une part, Bergeron regrette que ce soient souvent des récidivistes comme Cooke qui se retrouvent au coeur de tels incidents. Mais au-delà de cela, la violence de certains coups donne à réfléchir à tous les joueurs de la ligue.

«Si certains gestes faits dans la LNH se produisaient dehors, à la patinoire du coin, on aurait des chances de se retrouver en prison, affirme Bergeron. D'une certaine façon, on met notre vie en danger lors des matchs.»