Le seul moyen pour enrayer les coups à la tête serait d'interdire complètement les mises en échec, selon le joueur inactif du Canadien de Montréal Georges Laraque.

«Si les dirigeants de la Ligue nationale veulent vraiment mettre fin à ça, ils doivent mettre fin aux mises en échec. C'est la seule façon. Sinon, il va toujours y en avoir», a dit Laraque des coups à la tête, mercredi, lors d'un entretien avec La Presse Canadienne au cours duquel il a aussi discuté du mouvement «Lundi sans viande» et de ses activités au sein du Parti vert.

«Quand un joueur comme Zdeno Chara, qui fait six pieds neuf pouces, essaie de frapper quelqu'un, c'est sûr qu'il va le frapper à la tête, simplement à cause de sa grandeur. Et les joueurs plus petits, c'est sûr qu'ils vont automatiquement se faire frapper à la tête quand ils entrent en contact avec un autre joueur.

«Aussi, quand tu t'amènes sur un joueur, celui-ci risque de faire un mouvement pour essayer de t'éviter, avec comme résultat qu'il se fait frapper involontairement à la tête.

«Les coups à la tête, ça fait des années que c'est un problème, a ajouté l'ancien dur à cuire du Tricolore. Et c'était pire à l'époque. Sauf qu'on ne savait pas, à ce moment, ce qu'était une commotion cérébrale. Les joueurs recommençaient à jouer sans savoir ce qu'ils avaient.

«Maintenant, on le sait, on fait plus attention à la santé. Mais les coups n'arrêteront pas tant qu'on n'interdira pas les mises en échec. Et le jour où ça, ça va arriver, ce ne sera plus du hockey. Le jeu va changer et connaître une baisse de popularité.

«Je suis content de ne pas être la personne qui va devoir prendre cette décision-là, a par ailleurs avancé Laraque. C'est un dossier qui est très délicat.»

Quand il jouait, Laraque faisait «super attention» à ce qu'il faisait, a-t-il indiqué.

«Les coups à la tête, c'est ce qu'il y a de plus dangereux, a-t-il souligné. Tu peux tuer quelqu'un ou le mettre dans le coma. Même quand je me battais, je faisais attention aux coups à la tête. J'essayais de ne pas frapper quelqu'un qui était étendu sur la glace ou en position vulnérable, parce que c'est tellement dangereux.»

Employé comme dur à cuire à ses 12 saisons dans la LNH avec les Oilers d'Edmonton, les Coyotes de Phoenix, les Penguins de Pittsburgh puis le Canadien, Laraque a été mis de côté par le direction du Tricolore plus tôt cette saison. Il n'était plus utile dans la nouvelle LNH, où les bagarreurs sont punis lorsqu'ils sont l'instigateur d'un combat.