Maxim Lapierre et Guillaume Latendresse ont connu un lent début de saison avec le Canadien. Après quelques semaines, Lapierre plaidait la patience en soulignant que lui et son coéquipier d'alors étaient comme un gros avion qui mettait du temps à atteindre son altitude de croisière.

«L'avion n'a pas volé bien haut», a vite convenu Lapierre lorsque La Presse lui a rappelé cette remarque du début de saison.

Guillaume Latendresse a été échangé au Wild du Minnesota avec qui il a relancé sa saison et sa carrière. Il a marqué 23 buts et récolté 32 points en 43 matchs avec le Wild.

Quant à Lapierre, il affichait des statistiques personnelles de six buts, 12 points et un différentiel de -14 avant le match de mardi. Le plus lourd différentiel de tous les attaquants du Canadien.

Joueur de centre qui s'était imposé l'an dernier aux cercles des mises en jeu, Lapierre est maintenant à l'aile au sein d'un quatrième trio.

Tout ça à la dernière année de son contrat.

«Je suis content du changement d'affectation qu'on m'a donné. Le fait de jouer à l'aile me permet de profiter de ma vitesse et aussi d'être davantage impliqué sur le plan physique. Comme joueur de centre, tu es souvent le dernier joueur à entrer en zone adverse et tu dois être conscient de l'appui défensif. À l'aile, lorsque la rondelle est lancée en zone offensive, je m'assure de foncer et d'être le premier sur la rondelle. Ça ouvre aussi la porte à plus de mises en échec. J'en avais deux ou trois par match comme joueur de centre. J'en ai eu six lors du dernier match.»

Est-il inquiété par son changement de statut et par sa fluctuation à la baisse de sa production offensive (15 buts et 28 points l'an dernier) à sa dernière année de contrat.

«Je viens de revenir au jeu après une suspension de quatre matchs. Je crois que je joue bien, même si les résultats ne sont pas toujours là. En fait, l'effort a été là toute la saison. Je pourrais racheter bien des choses dans le dernier droit de la saison et en série. C'est bien plus les séries qui me préoccupent que les questions de contrat. Je l'ai dit souvent: j'ai toujours rêvé de jouer pour le Canadien et je veux rester avec l'équipe. Pas seulement parce que je suis Québécois et francophone, mais parce que je veux être un bon joueur au sein de cette bonne équipe.

Représenté par Don Meehan, Maxim Lapierre, qui aura 25 ans le 29 mars, touche un salaire de 800 000 $ cette saison.

Troisième choix au repêchage du Canadien en 2003 (61e sélection), il sera joueur autonome avec restrictions l'été prochain.