Louis Leblanc a été nommé cette semaine au sein de l'équipe d'étoiles des recrues de la ECAC, la section universitaire dans laquelle il évolue.

«C'est un bel honneur individuel, mais je suis plus préoccupé par nos séries éliminatoires», a confié le premier choix au repêchage du Canadien en 2009.

La nomination de Leblanc ne surprend guère Dominic Moore, qui a eu l'occasion de le côtoyer en début de saison.

«J'ai patiné avec les Crimsons de l'Université Harvard en attendant de signer quelque part, a raconté Moore.

«Je l'aime beaucoup. C'est un jeune très intelligent, pas trop bavard...

«Sur la glace, il est très compétitif, ce qui est un outil très important à avoir lorsqu'on a son talent. De plus, il patine avec beaucoup de vitesse lorsqu'il est en possession de la rondelle.»

Lui-même un ancien de Harvard, Moore a défendu la réputation du programme de hockey de l'université.

«Cela dit, l'équipe a piqué du nez depuis les années où j'étais là, a mentionné l'attaquant de 29 ans. Elle était autrefois parmi les 12 meilleures équipes au pays.»

Leblanc, lui, s'est illustré au sein d'une équipe qui en a arraché toute la saison. Heureusement que toutes les équipes participent aux séries. Cela donnera la chance à Harvard d'essayer de surprendre l'université Princeton au premier tour.

Rappelé des mineures... 85 000 km plus tard

Le club-école des Sharks de San Jose se trouve à Worcester, au Massachusetts. Lorsqu'ils rappellent un joueur, ce dernier doit donc traverser tout le continent.

Et le DG Doug Wilson ne se gêne pas pour faire voyager ses jeunes!

L'ailier Jamie McGinn, par exemple, a été rappelé cette semaine pour la 10e fois de la saison par les Sharks.

«Disons que j'ai pas mal de milles Air Miles en réserve, a blagué McGinn. Assez pour avoir un voyage gratuit cet été!»

Les Sharks rappellent souvent deux ou trois joueurs en même temps, ce qui rend les longs vols plus agréables. McGinn est souvent accompagné du Québécois Jason Demers, de Derek Joslin ou encore de Benn Ferriero, des joueurs qui vivent le même va-et-vient.

«Des gens de Worcester ont calculé plus tôt cette saison qu'avec tous mes vols vers San Jose, j'avais fait l'équivalent de trois allers-retours en Australie, raconte McGinn.

«Et j'ai eu d'autres rappels depuis ce temps-là!»

En vérité, l'attaquant de 21 ans a volé plus de 85 000 kilomètres simplement pour passer de la LNH à la Ligue américaine. Et ça ne compte aucun autre déplacement de match.

«Mais je travaille de façon à rester à San Jose pour de bon», dit-il avec le sourire.

Huskins partisan des... Nordiques!

Le défenseur des Sharks Kent Huskins, qui est originaire de la région d'Ottawa, est peut-être l'un des seuls joueurs non-québécois à avoir grandi en étant partisan des Nordiques de Québec.

«Les Sénateurs n'existaient pas encore à l'époque et il y avait à Ottawa beaucoup de partisans du Canadien et des Maple Leafs, raconte l'arrière de 30 ans.

«Je présume que je voulais faire différent!»

Huskins dit avoir eu Joe Sakic comme héros de jeunesse. Il regrette en outre de n'être jamais allé voir un match des Nordiques au Colisée.